Ah voilà un livre pour les filles un peu geek qui aiment la science-fiction. Le titre déjà est une promesse en soi : « fileuse » pour rappeler nos dons innés pour les travaux d’intérieur dans les sociétés archaïques ou non et « argent » pour faire éclore notre imaginaire !

Car nous sommes à la croisée d’un conte des Frères Grimm et d’un univers issu du Seigneur des Anneaux. Les tsarines et reines ont des bijoux magiques de prix, l’héroïne a le pouvoir de changer l’argent en or, son bizarre mari, pour survivre, amène l’hiver dans tous les endroits qu’il traverse lorsqu’il sort de son palais de glace… Et à côté de cela, des paysans vivant en communauté, un peu comme dans la Comté, avec des prêteurs à gage juifs (?) qui leur permettent de survivre quand la froidure s’installe.

Et puis un petit côté écologique avec cette lutte entre été et hiver, toute cette faune et cette flore accablées par la progression de ce froid qu’il faut stopper.

Ce que je viens de dire paraît un peu à charge, mais non, pas vraiment, c’est un livre bien écrit à l’intrigue très finement agencée qui se laisse lire (dévorer) avec son côté un peu fleur bleue qui nous va bien. Il a reçu le Prix Locus (un des prix les plus prestigieux des Etats-Unis) et a été finaliste pour les deux autres grands prix qui comptent, Nebula et Hugo.

Il m’a beaucoup fait penser à une autre romancière, plus ancienne, Joan D. Vinge, dont j’avais beaucoup apprécié le « Cycle de Tiamat », dont « La Reine des neiges » (décidément !) avait reçu le prix Hugo en 1981.

Parfait pour une quatorzaine en Chine ! 🙂

FB