N’étant pas une habituée de la lecture de magazines féminins (quelques rendez-vous médicaux me permettent cependant de me tenir un peu à la page…), j’adore voir éclore les tendances de la mode dans les rues (1).

Je vais ici vous parler des incontournables, ou des « it » (2), en langage fashion, ou autres choses obligatoires qu’il faut porter sur soi pour, pour, pour… Pour quoi au fait ? Nous le verrons plus loin.

Donc, actuellement, en cet automne parisien, j’ai vu se faire jour quelques nouveautés et s’affirmer d’anciennes, qui me permettent ici de vous livrer un portrait-robot (approximatif, bien sûr, l’être humain ayant quand même gardé son libre arbitre !) de la femme-de-mode-idéale-autumn-winter-2015. Bien sûr, je ne prétend pas ici me confronter aux fashionistas de tout poil, simplement livrer une réflexion de passante…

Tout d’abord, la femme parisienne à la mode a les cheveux longs, qu’elle qu’en soit la couleur classique, bien que nous voyons un courant marginal oser des tons plus artificiels.

Elle porte ensuite un sac de marque ou assimilé, qui fait la note chic du reste de la tenue, elle-même très casual. Si possible, le sac sera tenu à la saignée du coude ; vous pouvez opter pour le sac sur l’épaule ou tenu main, mais s’il vous plaît, oubliez la besace, même griffée, vous êtes has-been (je me rend compte du nombre de mots anglais qui sont entrés dans la langue par le biais de la mode, impressionnant…)

Ensuite viennent les vêtements eux-mêmes. Deux choix s’offrent à vous, la jupe, mais portez-la mini, avec collants opaques et bottines à la cheville, ou optez pour le pantalon, skinny ou slim, comme vous le voulez (et vous le pouvez). Un choix possible, qui fait florès actuellement, est le pantalon troué de partout (je ne sais si cela résistera à l’hiver, pour le moment il fait doux…). Sachez qu’il est également possible de porter l’un ou l’autre avec des tennis (Stan Smith, très à la mode, ou autre).

Rassurez-vous, cela passe aussi avec des collants opaques…

Ajoutez à cela un smartphone, peu importe la marque mais si vous avez l’I-phone 6S (3) c’est mieux, bien niché dans votre main, que vous tapotez négligemment tout en faisant votre chemin.

Et là vous êtes au top ! Vous pouvez vaillamment arpenter le pavé parisien en passant inaperçue tout en vous faisant remarquer.

Car nous sommes bien là au coeur de la question. Qui est d’avoir l’air différent en étant pareil à tous les autres.. Nous sommes incités à adhérer à cette injonction paradoxale par les magazines et également par l’univers de la mode, qui cherche avant tout à faire consommer, ne nous y trompons pas. Ainsi, toutes les marques qui nous promettent la différence si nous achetons la même chose que tout le monde nous renforcent dans cette schizophrénie qui finalement nous va bien : je m’insère dans mon environnement, parce que je suis semblable, tout en ayant l’impression de porter quelque chose d’unique. Un équilibre vraiment osé, mais qui marche.

Je ne résiste pas à citer Oscar Wilde (1854-1900), écrivain irlandais célèbre, que j’aime beaucoup :
« La mode est une forme de laideur si insoutenable qu’il faut en changer tous les six mois ».

😉

FB

(1) En l’occurence je parle ici des rues de Paris.
(2) Non, ne me dites pas que vous avez échappé aux « it », les « it-bag », « it-shoes », etc. qui d’après moi viennent de la locution anglaise « I must have it » (Il faut que je l’aie) et désigne des pièces de vêtements tellement tendance qu’elles en sont irrésistibles…
(3) Attention l’I-phone 7 est prévu pour bientôt, économisez dès maintenant.