Musiques – FLORENCE + THE MACHINE : How big, how blue, how beautiful (2015)

florence and the machine

Florence and the machine est un groupe que j’ai découvert il y a quelques années et qui m’a beaucoup impressionnée par sa liberté et son originalité. Avec trois albums sortis depuis 2009, nous sentons qu’il s’agit d’une formation qui prend le temps de faire les choses bien, de trouver l’inspiration, sans céder à la pression du star system et des maisons de disques.

Après avoir adoré (et écouté en boucle) leurs albums précédents, Lungs (2009) et Ceremonials (2011), je me suis prise d’engouement pour le dernier opus, fascinant ; c’est un groupe qui fait son chemin à lui, seul (même si la BBC a bien contribué à son lancement) et hors des chemins battus.

Lorsque l’on interroge Florence Welsh, la chanteuse en titre, sur ses influences, elle répond pêle-mêle : P. J. Harvey, Kate Bush, Siouxie and the Banshees (1). Et il est vrai que nous retrouvons un peu de tout cela dans ses chansons, et surtout cette indépendance, cette envie de voir les choses différemment.

Avec une voix unique, reconnaissable entre toutes (2), puissante et claire, aussi acérée que les compositions qui lui font écrin, Florence signe des chansons pleines d’ontologie, désespoir lancinant de notre vie, accouplé avec une aspiration à l’amour, dans un profond mélange qui nous aspire vers autre chose. Tout est puissance dans ces morceaux, comme pour nous éveiller à la vie, dans tout ce qu’elle a de violent et de doux. Avec une intemporalité qui nous permet de nous identifier dans ce que nous avons de plus profond, si nous prenons la peine de vraiment écouter ce qu’elle cherche à nous dire.

De ce dernier opus, elle a façonné des vidéos (des clips !) en forme d’odyssée, où on la voit sans aucune affèterie (maquillage, vêtement) essayer de vivre avec les autres, tantôt se lovant contre eux, tantôt les combattant, en de magnifiques affrontements, choc des corps qui glissent les uns contre les autres en gestes d’amour, qui se repoussent pour mieux s’étreindre… (3)

Envoûtant et déroutant, à écouter et à suivre absolument.

FB

(1) Que des femmes, et des pas communes, comme elle !
(2) Il n’y a pas tant que cela, des voix sur lesquelles nous pouvons tout de suite apposer une identité, n’est-ce pas ?
(3) Une petite préférence de ma part, pour « Queen of peace » et « Long and lost ».