Voici un spectacle fort recommandable, que je suis allée voir fin 2013, mais qui est à l’affiche depuis un moment, ce qui montre son succès auprès du public.

Une petite salle dans le 9e arrondissement de Paris, à peine 200 places. Et sur la scène une pétillante jeune femme blonde à l’abattage étincelant, qui nous raconte sa vie et son parcours, depuis son enfance vosgienne dans la tradition catholique, jusqu’à son nouveau départ en tant que comédienne, après des études et une carrière d’avocate.

Peu importe ce qui est réel ou inventé dans cette histoire, elle donne lieu à une succession de petites scènes fort drôles et très justes (le repris de justice face à l’avocate commise d’office, la mère catholique, le fiancé écologiste, la salariée de Pôle emploi, et j’en passe). Sans prétention sociale revendiquée, le spectacle dresse un certain nombre de portraits (certes en les poussant au maximum, mais sans caricature) de la France d’aujourd’hui. Une galerie de personnages choisie, qu’elle incarne devant nous avec un humour parfois inégal, mais très souvent avec bonheur. Sans vulgarité, sans tomber (ou vraiment très peu) dans la facilité, Caroline Vigneaux nous livre une prestation d’une grande qualité.

Et surtout, ce que je voudrais souligner, peut-être parce que je ne vais plus souvent dans des petites salles comme celles-là, c’est la proximité que l’artiste arrive à instaurer entre elle et la salle. Je pense cependant que cela est surtout dû à Caroline Vigneaux, qui sait nous interpeller régulièrement pour intégrer le public dans son spectacle. Cela crée une intimité dont là également, nous ne soucions peu de connaître les ficelles sur lesquelles elle s’appuie. C’est un vrai moment de partage, auquel le côté (voulu) parfois un peu artisanal contribue fortement. Et je dis cela dans le bon sens du terme.

A aller voir.

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