Maintenant que j’ai acheté un vélo et que mon bureau a déménagé à 20 minutes de pédalage de chez moi, je suis devenue une sportive quotidienne. J’adore quitter mon immeuble pour aller à la rencontre de la rue, elle change tout le temps et comme je peux varier mes itinéraires, les possibles sont presque infinis.
Après cet hiver glaçant, qui vous oblige à des tactiques d’habillement inconnues sous nos latitudes (au moins sur le long terme, car il faut ici résister à des températures négatives, en dessous de -10°C pendant des jours), le printemps a explosé en quelques jours, comme déjà mentionné. Et il a repeint la ville terne en une profusion de couleurs, portée par les arbres fruitiers rehaussés de lilas et de forsythias.
L’an dernier, à la manière rationnelle des Français, je suis allée contempler ces magnificences florales dans les parcs (et oui, dans les villes, normalement, fleur = parc). Cette année, je voudrais vous faire rencontrer la nature dans mes trajets quotidiens. Car ici, ces floraisons jouxtent les avenues et les rues.
Voici en quelques photos les splendeurs printanières qui m’accompagnent dans mes trajets quotidiens. Des pêchers, des cerisiers, des lilas, des poiriers, tous mêlent leurs couleurs éclatantes à mes promenades.
Allez je vous emmène dans ma routine du matin (j’ai mélangé des photos de la semaine).
D’abord il faut savoir que je circule à vélo sur des pistes cyclables que même Anne Hidalgo ne pourrait concevoir. Sur l’avenue Chang’an (长安街, avenue de la grande paix), artère à 12 voies, il y a de chaque côté une piste cyclable équivalente à deux voies pour les voitures. C’est une expérience tout à fait impressionnante que je fais tous les matins, d’arpenter à vélo cette immensité de bitume, proche des voitures mais sans aucune menace de leur part, tant notre cheminement est séparé. Tout est très fluide, malgré la grande approximation de la conduite chinoise, déjà remarquée avec les véhicules automobiles, et confirmée pour les deux roues !
Je chemine au milieu d’une ville d’affaires, en forme de Manhattan ou La Défense (si vous voulez une comparaison plus proche de chez nous), hérissée de buildings tout de vitre et béton, le plus souvent sans intérêt architectural. Mais quand la nature reprend ses droits, ils deviennent presque coquets 🙂

Je vois sur mon chemin cette oeuvre dont je ne connais rien (encore ?) mais qui m’intrigue chaque jour. Je n’ai pas eu le temps jusqu’ici pour descendre de ma monture pour aller satisfaire ma curiosité (d’autant plus que des barrières nous séparent du trottoir tout le long).

Et puis ils m’accompagnent tout au long, ces pêchers, ces arbres qui reverdissent, ces lilas parfumés (que je peux sentir même avec le masque). Ils font hiatus avec les structures de verre, acier et béton qui les entourent et en même temps les magnifient.


Me voilà arrivée. Dans la beauté des fleurs et du ciel.





Ce n’est qu’en entrant dans l’immeuble que je remets les pieds sur terre, d’abord scanner le kit sanitaire et puis cette rencontre étonnante près des ascenseurs.
La beauté des vues depuis nos bureaux me fera quand même passer une magnifique journée.


FB
Super sujet! Très jolie façon de faire visiter Pekin en cette période où effectivement les fleurs sont partout 😊
Magnifique comme toujours 🙂 c’est bien agréable de pouvoir varier ses trajets. Ici, les magnolias, prunelliers, etc commencent tout juste. On m’a offert hier des lilas mauves encor en boutons.
Beau printemps !