Nous sommes, nous Français, un peuple qui apprécie un dessert à la fin d’un repas. Une crème brûlée, une mousse au chocolat, une tarte aux pommes, et c’est un dîner réussi. Du moins quand nous recevons des amis ou des gens de la famille (autrement nous pouvons nous contenter d’un yaourt ou d’un fruit). Et nous sommes aussi une exception pour le petit déjeuner, que nous préférons sucré (du moins c’est la tradition), un croissant et un café, des tartines couvertes de beurre et de confiture, voilà notre repas du matin en base.

Ici, pas de sucre dans les aliments quotidiens. Le matin, les Chinois mangent salé (comme les Allemands ou les Anglais), des raviolis (饺子) ou des pains à la vapeur farcis de viande ou de légumes (包子). Ils aiment également manger des soupes (汤), du tofu, des oeufs durs parfois cuits dans le thé. Et aussi de longs beignets frits.

Et en fin d’un repas de « gala », après une farandole impressionnante de plats, vous aurez droit, au mieux, à des fruits, de la pastèque, du melon et du fruit du dragon le plus souvent.

Les Chinois consomment beaucoup de fruits, ils leur attribuent des bienfaits pour la santé, certains pour faire baisser la température du corps, certains pour la faire augmenter, d’autres pour lutter contre les maladies, bref, toute une pharmacopée en forme de fruits qu’il faut manger à un moment ou à un autre, selon l’état de notre santé.

Il existe quelques gâteaux traditionnels, souvent liés à des fêtes, ce sont des mets que l’on consomme en lien avec une célébration. Par exemple les « Tangyuan » (汤圆 – littéralement boules dans un bouillon) se mangent pendant le Festival des Lanternes, à la fin des célébrations du Nouvel An Chinois. De petites sphères de riz gluant, farcies de sésame, de jaune d’oeuf ou autre. C’est délicieux.

Ou les beignets de sésame, mon pêché mignon, ces petites boules dorées parsemées de sésame, fourrées de sésame également et frites. Très mauvais pour la ligne, excellent pour le moral ! Normalement servis au moment du Nouvel An Chinois, il est cependant facile de les trouver proposés pour le petit déjeuner (en tout cas dans la cantine de l’immeuble où je travaillais).

Les gâteaux de lune (月饼) sont également des mets importants pour le Festival d’Automne, la « Golden week » qui commence début octobre et voit (normalement) l’exode des habitants pour rejoindre leurs familles, un peu comme nous pour Noël. Ils sont faits de farine, avec oeuf de cane et farcis de bien des choses différentes, haricot mungo, haricot rouge, graine de lotus, datte ou ananas confit. Vous les connaissez sûrement, avec leur allure dorée, estampés de voeux de bonheur, richesse ou de fleurs et autres motifs.

Les Zongzi (粽子) accompagnent la Fête des bateaux dragon (Duanwu 端午), du riz gluant garni de fruits secs, haricot rouge ou haricot mungo, enveloppés dans des feuilles de bambou, avant d’être cuits à la vapeur.

Et il y a bien aussi ce petit gâteau rond à la rose, originaire du Yunnan (sud de la Chine), absolument délicieux (je craque à chaque fois…). D’autres types de farce sont disponibles.

Au-delà de ces pâtisseries traditionnelles, les tendances sucrées de l’Occident pénètrent peu à peu la Chine (disons plutôt Pékin, l’enfermement dû au Covid19 ne m’ayant pas permis d’exercer mon observation au-delà de la ville). Nous le voyons dans le surgissement de chaînes telles que Starbuck (et ses copies locales qui font florès), qui proposent, en plus de leurs cafés ultra-sucré (et pas bon, c’est moi qui parle), des pâtisseries elles aussi ultra-sucré (et sans goût, c’est moi qui parle aussi).

Je voulais ici vous montrer un exemple de cette fusion entre deux cultures au travers des gâteaux d’anniversaire, qui prennent ici des dimensions insoupçonnées. Je laisse les images (glanées sur les sites d’achat) parler, sachant que nous parlons ici de tous les âges, pas simplement des plus jeunes. J’en ai mis beaucoup, car « on ne sait que choisir » !

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