Chine – Zoo de Pékin (2021)

Maintenant que j’ai le temps de flâner dans ma ville, nombre de possibilités s’offrent à moi. Et hier, je me suis dit : pourquoi pas le zoo ? J’aime beaucoup ces endroits, je ne suis pas de ceux qui veulent les interdire, au motif que les animaux sont maltraités, cela dépend vraiment des endroits, comme je vais le montrer.

Sans l’existence des zoos, je n’aurais jamais pu rencontrer le tigre blanc, cet animal magnifique – Zoo de Singapour

Car si je pense qu’il faut éviter de faire du mal aux animaux, bien sûr, je me dis, quand j’entends certaines expressions extrémistes, qu’il faudrait, peut-être de manière égoïste, commencer par s’occuper de notre espèce (c’est ce que font tous les animaux de la terre), prendre soin des SDF, par exemple, ou des migrants, aussi, avant de commencer à faire la guerre à la corrida, à crier sus aux zoo et réserves et à démolir les devantures de bouchers. Ma priorisation n’est pas tout à fait la même.

Bon, voilà, c’était pour ma minute « coup de gueule » !

Et donc je suis partie à l’ouest de la ville en espérant faire de belles rencontres, notamment des pandas (il y en a deux dans le zoo), faisant fi des conseils du Guide vert, qui n’avait pas référencé le lieu au motif de maltraitance des animaux.

Les premières images étaient bien belles, des édifices (presque) anciens, qui faisaient penser à Central Park à New-York.

Et puis, et puis, j’ai vu les pandas…

Deux pauvres bêtes enfermées dans un univers de béton, avec des plantes artificielles (!), j’ai été horrifiée par leur abattement, cela sentait tellement le désespoir.

Je n’ai plus pris aucune photo ensuite et j’ai même abrégé ma visite, après avoir vu un pauvre ours polaire sur son socle bétonné, se lamentant – ou du moins donnait-il cette impression- devant son cours d’eau bleu piscine vide puis un loup enfermé dans quelques dizaines de mètres carrés.

Alors que j’allais vers la sortie, pour échapper à cette misère animale qui me faisait tellement mal au coeur, j’ai été happée par l’annonce d’un aquarium. Là aussi, mes souvenirs de celui de Kuala Lumpur par exemple, où j’ai vu comment les équipes prenaient soin des poissons, m’a induite en erreur.

Je vous livre ici ce que j’ai vu. Des poissons par myriades, coincés dans des aquariums. Des baleines dans moins d’eau que celle d’une piscine. Est-ce pour être à l’image de la densité du pays ? Ou pour être sûr que si certains meurent, il en restera toujours ? Je ne sais. Toujours est-il que l’espace vital alloué aux poissons ne m’a pas paru bien différent de celui dont bénéficiaient ces bêtes sauvages que je venais de quitter.

Des poissons par centaines…
Une gentille attention : pour que la tortue ne pense plus à son espace si petit, on lui a donné un copain

Toute cette visite dans une atmosphère assez unique d’univers vieillot qui se voulait moderne et jovial. Mais qui ne réussissait qu’à être triste et suranné, avec quelque chose de soviétique (oui je sais, ce n’est pas le même pays, je voulais juste rendre l’impression que j’ai eue).

Bref, une visite bien triste et ratée.

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