Ma petite victoire de la semaine, trouver et télécharger une application qui donne les horaires des films à Pékin, un peu comme « Allociné » et surtout, surtout, essayer de comprendre, puisque tout est en chinois ! Voilà l’interface, pour vous donner une idée (mais je peux imaginer un Chinois fraîchement arrivé en France et essayant de surfer sur « Allociné« …). L’application s’appelle l’oeil du chat 猫眼).

Heureusement, ici, la plupart des cinémas donnent des films en version sous-titrée. Il suffit de trouver un film en langue anglaise (英语), oubliez le français (法语), très peu de films entrant dans cette catégorie. Je ne me suis pas encore penchée sur la question vraiment, mais il ne me semble pas que l’équivalent de nos cinémas dits « d’art et d’essai » se rencontrent fréquemment dans la capitale chinoise. Je ne suis pas encore aller fureter du côté du centre culturel français ou de l’Ambassade, j’avoue que je ne me sens pas faire partie d’une tribu française pour le moment, j’ai choisi d’habiter dans le centre de Pékin, dans une résidence bien sûr (il n’est pas recommandé d’habiter ailleurs en ce moment, le Covid-19 ayant donné lieu à des mouvements de défiance assez désagréables pour les étrangers habitant au milieu de résidences chinoises – en parallèle, les Français ont été assez nuls dans leur manière de traiter les Chinois – en fait tous les Asiatiques, puisque nous ne sommes pas capables de les reconnaître – en janvier et février dernier en France, genre ne plus aller au restaurant chinois, s’écarter de toute personne à l’air asiatique…) et donc je suis assez loin du quartier des expatriés, Sanlitun et Chaoyang, environ 5 kms au mieux.

Bref, j’ai réussi (trop fière !), à prendre une place en ligne – bien sûr en donnant mon numéro de téléphone et mon numéro de passeport, c’est un minimum ici…- pour la dernière sortie de Pixar, « Soul » (je ne connais pas le titre en français).

J’étais bien contente de remettre les pieds dans une salle de cinéma, j’avais presque oublié depuis mars. Mais mon choix était moyen, bien que le film soit encensé par les spectateurs.

Soit un pianiste fou de jazz, devenu professeur dans une classe de musique, qui voit la chance de sa vie de jouer avec une star du saxophone en concert. Tellement excité après l’audition, il ne fait pas attention et fait une chute mortelle. Il se retrouve entre la vie et la mort, dans un endroit appelé le « Great Before », où de nouvelles âmes sont préparées pour rejoindre la terre. Il va se voir confier le numéro 22, rebelle, qui a déjà épuisé Mère Teresa, Isaac Newton et autres…

J’ai furieusement pensé à « Vice-Versa » (2015), déjà commis par l’association Pixar/Disney et du réalisateur du film dont il est question ici, Pete Docter, et sur lequel j’avais déjà des réserves (https://rue2provence.com/2015/06/30/cinema-pete-docter-vice-versa-2015/). Ici, il n’y a plus rien d’intéressant, le cinéaste se perd à force de compliquer les situations et de ne pas creuser les personnages ; même le message général du film reste très flou… Donc tout est esquissé, sans profondeur, sans ampleur aucune et nous restons sur le bord…

Je ne vais pas me plaindre plus, j’ai pu accéder à un cinéma chinois, prendre une place, la faire valider, acheter des lunettes 3D, trouver la salle et ma place (elles sont toutes numérotées ici), toujours avec l’aide de ces gens si gentils ici.

Belle expérience pour moi !

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