Je suis allée cet après-midi écouter les « Moments musicaux » de Franz Schubert à la Cité de la Musique. Etaient également programmées des oeuvres de Frédéric Chopin. Je me faisais une joie de ce concert et j’ai été bien déçue.
Ces oeuvres sont magiques. De petites pièces fluides et pleines de sentiment, expressives chacune dans sa tonalité propre.
Ce que j’ai entendu ne rendait pas grâce à leur beauté. Alexandre Tharaud possède, certes, une très belle technique, nécessaire pour ces pièces, mais il lui manquait l’expressivité. Tout était un peu mécanique, avec un piano que j’ai trouvé presque métallique à certains moments. Et déjà, pourquoi accélérer autant ? La musique de Schubert est faite de lignes mélodiques entrecroisées, avec une « méta-mélodie » et une profusion de mélodies sous-jacentes. A trop accélerer et vouloir faire ressortir la mélodie principale, et en jouant tout sur le même plan, l’artiste arase les nuances des morceaux. Et l’émotion n’est plus là.
Je dois avouer, ce que je n’aurais jamais cru possible avec cette musique, que j’ai fini par m’ennuyer…
Dommage…
FB
Et voilà la quatrième pièce de ces Moments musicaux, respectivement par Alexandre Tharaud, Alfred Brendel et Radu Lupu. Et Vladimir Horowitz, 84 ans, jouant la pièce n°3…