Musique : Gioachino ROSSINI – Petite messe solennelle (Opéra comique, Paris, avril 2012)

Et voilà, il faut que cela arrive. Le premier des prétendants au plus mauvais spectacle de l’année. Et c’est ce que nous avons vu avec Caroline ce soir, à l’Opéra comique (où j’allais pour la première fois…).

J’aime beaucoup la « Petite messe solennelle », où un piano accompagne des chanteurs pour une messe à la fois fervente et allègre (d’où l’oxymore du titre). Rien à voir avec le Rossini du « Barbier de Séville », quelque chose entre recueillement et joie, dans l’intimité d’un seul instrument et de quelques chanteurs (si vous ne connaissez pas, à écouter d’urgence).

Nous avons assisté à l’exécution (au sens péjoratif du terme) de cette magnifique musique par une troupe de soit disants professionnels, rappelant furieusement un spectacle de fin d’année. Comme la musique ne leur semblait pas se suffire à elle-même, ils ont imaginé de plaquer une mise en scène totalement décoréllée de la musique (tant qu’à faire), avec un pseudo affrontement entre Raison et Religion. Des costume affreux, une chorégraphie digne d’une première année de danse, pour les chanteurs, qui exerçaient leur art dans des positions invraisemblables (couchés, en train de soulever une personne…) et n’en demandaient pas tant. Une danseuse en Ray-Ban surgie d’un manga se chargeait d’achever (au sens fort du terme) le tout. Une vraie catastrophe. Restait la musique : malgré les pianos, approximatifs et qui sonnaient comme pour un cours de danse, malgré les interférences de cette pseudo mise en scène, malgré des voix approximatives, restait un peu de l’oeuvre. Mais le sens était perdu. Aucune ferveur.

Un point positif : j’ai d’autant plus apprécié ce que j’avais vu récemment.

Un point négatif : est-ce que je reviendrai à l’Opéra comique ?

FB