Une critique par formes littéraires interposées de ce polar déjanté et à forte connotation sexuelle…
Melancholy Cove. Petite bourgade de quelques milliers d’habitants sur la côte californienne. Sa station d’essence, sa pharmacie, sa psy, son flic, sa foldingue, son bar (commençons par une asyndète). Et puis quelques événements déclencheurs, qui vont plonger cette petite ville dans un drame plutôt étonnant et le lecteur dans l’hilarité (visez un peu, il est pas beau mon zeugma ?). Un délire rationnel (et un oxymore, un) et bien mené, qui rappelle l’humour anglais de type Wodehouse (si vous ne connaissez pas cet auteur anglais, je recommande « Pas de pitié pour les neveux », excellent… Mais je m’égare). Donc reprenons.
L’auteur nous emmène, à l’aise Blaise, (paronomase, un peu commune, certes) tout au long d’un récit halluciné qui mèle dragons, chanteur de blues, ancienne star de série Z et flic opiomane. Toute la ville s’inquiète (belle métonymie) mais pas nous, qui sommes morts de rire (attention devant, hyperbole) au récit farfelu des aventures très sexuelles des protagonistes, véritables bêtes en rut (et hop, une métaphore, l’air de rien). Et en même temps un Rambo (bip, antonomase, bip) de bas étage qui mène l’enquête.
Un livre lugubre, vous l’aurez compris ! (subrepticement, je case une antiphrase)
Par une journée sans relief, rencognez-vous dans les bras de votre fauteuil (catachrèse classique) et prenez le temps de vous plonger dans ce polar de 1999, qui n’est sûrement pas un mauvais choix pour les zygomatiques (terminons par une litote).
Bref, j’ai beaucoup aimé.
FB