Pékin – En sortant du Musée national de Chine (2022)

Après avoir vu cette très intéressante exposition sur le fleuve Yang-Tze-Kiang (voir mon article précédent), au lieu de repartir par la sortie nord, celle qui me ramène logiquement chez moi, j’ai pris la tangente vers l’ouest. Car j’ai compris, la dernière fois que je suis allée dans ce musée, que cela me donnait un accès direct à la Place Tian An Men (天安门), en évitant parfois les longues queues de contrôle (bien qu’il faille quand même auparavant se soumettre à tous les contrôles d’entrée dans le musée).

Il était 17 heures, le temps était un peu lourd mais le ciel merveilleux. Avec bien des nuages inédits sous nos contrées où il pleut si rarement.

La façade sino-soviétique du musée semble presque pimpante
Et les nuages qui passent, poussés par le vent, font claquer les drapeaux

Comme pour tous les bâtiments officiels, des gardes sont postés à toutes les portes. Je plains ces hommes, revêtus d’un uniforme qui ne sera bientôt plus de saison, censés protéger des endroits cruciaux (bien que leur distribution dans l’espace public m’échappe un peu, j’ai parfois l’impression qu’ils gardent un bout d’avenue sans intérêt particulier). Immobiles et impassibles à tout ce qui peut arriver (bien que j’ai déjà remarqué que certains me suivaient du coin de l’oeil, l’air de rien, après tout je suis une étrangère, 外国人). Ils sont bien sûr particulièrement nombreux le long de Chang’An, cette avenue qui dessert le musée dont je parle, mais aussi la Place Tian An Men et également la résidence des officiels les plus importants.

Le garde de la porte de sortie, par laquelle, par définition, personne n’entre. Travail ennuyeux et reposant.
Sur la Place, deux gardes, dont un debout, épuisement du devoir de veille

Je croise une brigade d’entretien chemin faisant.

Il n’y avait presque personne sur la place et sur les immenses rues qui la jouxtent. Les nuages pouvaient occuper tout l’espace du ciel sans obstacle, volant presque la vedette à l’immensité du sol.

Immensité des espaces, vers le nord
Et vers le sud

Encore une fois, comme lors de ma première visite, j’ai eu cette impression de marcher vers un but sans fin, tant la place est vaste. Mais j’étais captée dans tout ce ciel qui bougeait sans cesse.

Je finis par me rapprocher, quand même…

C’est un endroit incroyable, cette place de 44 hectares, à l’épicentre de la capitale, jouxtant le Musée national, le Mausolée de Mao, la Cité interdite… J’ai eu l’impression d’être au coeur de l’histoire, encore une fois.

Drapeaux rouge au garde-à-vous, bien qu’un peu chahutés par le vent

J’ai ensuite repris ma route sur l’avenue Chang’An, déjà citée, cette artère qui parcourt la capitale d’est en ouest (ou le contraire, c’est une douze voies !) dans ces ciels tourmentés qui n’en finissaient pas de m’accompagner.

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