Chine – Excursion à Luoyang, Temple du Cheval blanc (2021)

Notre deuxième journée dans cet ex-capitale de la Chine (voir le jour 1 pour plus de précisions, eh oui c’est comme un feuilleton… En plusieurs parties) était dédiée à des temples. L’atmosphère gris-jaune d’apocalypse avait fait place à un jour radieux et presque chaud, balayé par le vent.

Notre première escale était le Temple du Cheval Blanc, nommé ainsi d’après le récit qui veut que des moines bouddhistes soient arrivés en Chine au Ier siècle de notre ère, avec un cheval blanc portant les textes sacrés, introduisant ainsi cette religion pour la première fois dans ce pays. Le cheval se serait arrêté net à cet endroit-là, déterminant le lieu de la fondation du temple. J’adore ces histoires en marge de la grande Histoire, dont nous ne savons pas démêler le vrai du faux, mais qui nous font rêver…

Les constructions ici sont protégées depuis 1961 (non non je n’en fait pas une obsession d’Européenne, mais quand même…) et se sont étendues du XIIe au XVIIIe siècle. C’est un des plus anciens temples bouddhiques du pays, qui a été favorisé par bien des dynasties d’empereurs et qui est très célèbre en Chine, notamment pour être à l’origine de la diffusion du Bouddhisme dans le pays.

Il s’étend sur 4 hectares, une paille, même pas peur de le faire à pied (72 hectares pour la Cité interdite…). Et c’est un temple en deux parties distinctes. La première est très classique, un temple bouddhiste comme je vous en ai déjà fait visiter à Pékin.

L’entrée, avec un lion gardien
Nous ne sommes pas seuls, mais les couleurs sont si belles
Un magnifique seuil en guise de transition entre le dehors et le dedans
Littérature sacrée versus smartphone

Au milieu d’un parc calme, qui se préparait au printemps, des pavillons jouaient à cache-cache avec la nature.

La dévotion des fidèles teintait l’air de fumées bleues qui découpait ça et là l’horizon.

Des icônes hiératiques dans leurs apparats d’or et de soie, comme un orient que nous rêverions, immuables dans l’attente de la vénération des humains et de leurs offrandes.

Nettoyage de printemps

Passé un portique, s’ouvre un deuxième temple, qui porte le même nom, mais n’a vraiment plus rien à voir… Car c’est une partie adjacente, rénovée en 1972 pour accueillir le Prince cambodgien Sihanouk, en exil. Effectivement, j’ai eu l’impression de me retrouver dans une Thaïlande rénovée et clinquante, assez surprenante, je dois le dire…

Sous le ciel bleu printanier, l’or et le blanc de ces constructions neuves faisaient penser à un ensemble un peu factice et assez propret, mais qui ne manquait pas de panache finalement.

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Le cheval est bien là pour vous accueillir, mais il a changé de couleur pour se faire bien plus précieux
Que fais-tu là petite figure de Bangkok ?
Imposant est le terme qui convient, je crois

Cette promenade dépaysante, Chine et Thaïlande accolées, siècles franchis en quelques bâtiments, m’a enchantée ; le printemps qui recommençait avec sa tiédeur agréable et son cortège de floraison y était pour quelque chose.

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