Pékin – Transports (2020)

Pékin, capitale de la Chine, est une ville de 25 millions d’habitants, qui couvre 16 800 km² (à comparer à Paris, 105 km²), avec exactement les mêmes problèmes que partout ailleurs, à savoir que les entreprises sont plutôt massées dans le centre et les habitants dans le centre et plus loin. De là à dire que les transports sont un vrai défi, il n’y a qu’un pas que je franchirai rapidement !

Dès le premier jour où j’ai voulu arpenter la ville, je me suis rendue compte qu’il fallait que je change d’échelle et de références ; car là où je pensais à Paris mettre 20 mns à pied, on me parlait de 50 mns… Et oui, dans une si grande ville, tout est loin, l’espacement entre les stations de métro se rapprocherait plutôt de celui de nos RER en Ile-de-France, d’où un effet de distorsion des distances ; c’est ainsi que les deux premiers week-end j’ai fait entre 10 et 11 kms à pied chaque jour en parcourant des bouts infimes de cette si grande cité.

Alors comment font les locaux ? Et bien leur approche est bien différente de la nôtre. Elle est possible, disons-le, parce que la Chine a décidé que d’aller de l’avant était plus important que de regarder vers le passé ; aucun jugement de ma part ici, simplement un constat. Cela a amené les gouvernements locaux à détruire bien des habitats locaux (à Pékin les « hutongs« , dédales d’allées – vous noterez l’allitération 🙂 – très jolies maisons basses sacrifiées en partie sur l’autel du progrès) souvent sans hygiène, notons-le également, pour laisser la place à de très grandes avenues et autant de gratte-ciels qui disputent à ces dernières l’immensité sur le plan vertical. S’ensuit un aménagement bien plus propice à la mobilité individuelle et collective que ce que nous pouvons connaître dans notre France, voire Europe, à la fois contrainte dans son territoire, respectueuse du passé et aux infrastructures de mobilité très avant-gardistes au siècle précédent mais difficiles à mettre à niveau. Rassurez-vous pour les hutongs, certains de ces ensembles ont quand même été préservés, ils sont en cours de rénovation.

Dans cette ville en perpétuelle mouvance architecturale se croisent nombre de transports qui vous permettent d’épargner vos pieds :-),

Tout d’abord des lignes de métro, comme évoqué, ergonomiques et modernes (bien que nous puissions -légitimement- regretter la présence d’escalators dans toutes les stations ; il existe toujours des ascenseurs pour les personnes qui le souhaitent). Contrôles Covid-19, contrôles de sécurité, certes, mais des rames régulières et des usagers calmes et disciplinés, ce qui nous change de la capitale française. Il est possible de prendre une carte et de la recharger, chaque trajet coûte environ 40 à 60 centimes d’euro.

Et cette carte vous permet de prendre des bus pour un prix imbattable, moins de 15 centimes d’euro. Bien sûr, en ce moment, vous êtes au centre de l’attention des locaux (plus aucun touriste et Pékin ne compte que 10 000 expatriés), mais ce moyen de se déplacer est extrêmement pratique, car les multiples lignes sillonnent la ville et les alentours, au gré de ces multi-voies creusées par la volonté gouvernementale locale jusqu’en plein coeur de la cité.

La voiture reste reine, avec un culte des gros engins qui font « vroum-vroum » (un vrai truc d’homme, bien partagé avec l’Occident ; nous les filles nous sommes différentes 🙂 ). Mélangé à l’importance qu’a pour les Chinois de montrer leur réussite, cela donne des modèles automobiles très cossus, parfois simplement des Honda, mais aussi quelques Porsche, BMW, Mercedes voire Bentley ou Buick, toutes ces grosses machines qui donnent l’impression que vous êtes quelqu’un qui compte (et si vous avez un chauffeur qui vient vous ouvrir la porte devant un endroit à la mode, c’est le jackpot). Des avenues à trois/cinq voies tracées jusqu’au centre ville permettent à ces bolides (et aux autres) d’accéder partout facilement. Je n’ai pas encore vu de véhicules électriques à quatre roues ici.

Ce qui m’amène aux deux roues que vous croisez partout sous toutes leurs formes et majoritairement « Co² free », qu’il s’agisse de nos traditionnels vélos ou de formes plus élaborées, en presque totalité électriques. Toutes les déclinaisons sont possibles entre le vélo simple et la voiture et je ne résiste pas à vous livrer ici les images des divers véhicules que j’ai pu croiser dans mes premières pérégrinations ; c’est un peu comme ces images qui montrent par décomposition successive comment l’on passerait d’un vélo à une automobile. J’adore !

A noter qu’il est possible de louer très facilement des mobylettes électriques ou vélo électriques ici et que les pistes cyclables qui bordent toutes les avenues/boulevards rendent les trajets très agréables.

Enfin, ajoutons, avant de laisser la place aux images, que les Chinois, bien différemment de nous, s’ils ont une conduite assez hasardeuse, ne vont pas vite, quel que soit le véhicule, et s’attendent à tout, donc qu’il est très facile de circuler sans danger en deux ou quatre roues.

Des vélos de location
Encore des vélos et quelques hybrides
Customisation
Diversité des véhicules
Quand le vélo se mue en mobylette électrique
Et devient presque voiture
Encore d’autres triporteurs
De plus en plus sophistiqués
Agréés par les Autorités
Déclinaison 4/4 avec panda de tableau de bord
Et mon préféré, celui des Minions !

Voilà, j’espère que vous aurez apprécié le voyage.

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