Musique – Jean-Sebastien BACH « Gloria in excelsis Deo », Missa in F major BWV233

Je continue dans mes incursions dans la musique religieuse européenne, pour vous faire découvrir une pièce d’une des messes dites « brèves » de Jean-Sebastien Bach, le grand, l’unique, celui à qui l’on doit cette magnificence qu’est la Passion selon Saint-Matthieu (vous aurez noté que je suis en ce moment immergée dans la musique religieuse ancienne 🙂 Détrompez-vous je suis aussi très Madonna et Florence & The Machine…).

J’ai découvert cette oeuvre grâce à Philippe Herreweghe, ce chef d’orchestre baroque qui a remis à l’ordre du jour, depuis presque trente ans, toute cette musique « ancienne », en la débarrassant de toute cette lourdeur des interprétations précédentes, là où il fallait avant sacraliser ces oeuvres sous un lourd manteau de lenteur et de décorum.

J’ai eu la grande chance d’assister à des représentations de cantates de Bach au Festival de Saintes par ce chef d’orchestre et ce sont vraiment des moments dont je me souviendrais.

Le morceau dont je voudrais parler est un « Gloria », dont voilà les paroles.

Gloria in excelsis Deo et in terra pax hominibus bonae voluntatis. (Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur terre, paix aux hommes de bonne volonté.)
Laudamus te (Nous te louons)
Benedicimus te (Nous te bénissons)
Adoramus te (Nous t’adorons)
Glorificamus te (Nous te glorifions)
Gratias agimus tibi propter magnam gloriam tuam. (Nous rendons grâce à ta très grande gloire)

C’est un morceau plein d’allégresse dans lequel des croyants célèbrent un Dieu qui donne sens à leur vie, un peu comme une chanson d’amour à notre époque, un témoignage de sentiments forts envers un être aimé.

Jean-Sebastien Bach parvient ici à rendre parfaitement cet élan absolu vers les cieux en une envolée musicale éperdue. Et en même temps, musique et mathématiques n’ont pour moi jamais été si proches, l’entrecroisement des différentes partitions s’agençant de manière fine et subtile ; nous voyons la musique se dérouler devant nous comme un scientifique déroulerait la résolution d’une équation complexe. Trompettes, cordes, hautbois et voix tracent leurs motifs qui s’entrelacent jusqu’à créer une dentelle sonore riche et pleine.

C’est vraiment magique, écoutez !

FB