Pierre Salvadori s’est fait connaître en 1993 avec « Cible émouvante« , une comédie décalée où il donnait la part belle aux acteurs, Marie Trintignant, Jean Rochefort et Guillaume Depardieu (tous les trois décédés depuis, paix à leur âme, bien que cela n’ait rien à voir avec mon propos…). Cinéaste qui prend son temps (onze opus en 24 ans), il nous a également gratifié des films réussis « Les apprentis » en 1995 (réunissant François Cluzet, Guillaume Depardieu et Judith Henry), « Hors de prix » en 2006 (avec Gad Elmaleh et Audrey Tautou) et « Dans la cour » en 2014 (où de manière improbable, Catherine Deneuve partageait le rôle titre avec Gustave Kervern). S’il fallait identifier quelques caractéristiques de son oeuvre, voilà ce que je distinguerai :
- c’est un cinéaste qui souffle le chaud et le froid. Au sein d’une comédie romantique, il sait instiller de l’inconfort, faisant de tireurs à gages ses héros (« Cible émouvante« ), insistant sur l’humiliation d’un homme par une femme (« Hors de prix »)
- il sait choisir ses acteurs, créer des « couples » improbables qui fonctionnent, tels Gad Elmaleh et Audrey Tautou ou encore Catherine Deneuve et Gustave Kernvern
- c’est un cinéaste inégal, qui crée un monde fantaisiste et burlesque, frangé d’humour noir, on le suit ou on ne le suit pas…
Ici nous serions plutôt dans la deuxième catégorie.
Yvonne, inspectrice de police veuve, qui vit avec son jeune fils, réalise que son défunt mari est en fait un ripoux, bien loin de l’image de flic intègre qu’il a laissé ; et qu’il a notamment envoyé à sa place un innocent en prison. Elle va suivre cet homme pour essayer de racheter la faute de son conjoint.
Que dire, à part que le charme n’opère pas ? Je suis restée extérieure à ce que je voyais. Une comédie sans ampleur qui essayait de changer de registre vers le grinçant burlesque à certains moments, qui m’ont semblé toujours à contre-temps. Un peu comme quand vous voyez les ficelles et que cela vous gâche le spectacle.
Des acteurs, j’ai peu de choses à dire. Parfois, dans un film qui ne vous plaît pas, vous distinguez un ou plusieurs interprètes, qui tirent leur épingle du jeu. Ici, comme ils sont au diapason du film, impossible d’évaluer leur prestation. Adèle Haenel est très belle, certes, mais finalement, je me demande quel est son potentiel d’actrice ? Je ne l’ai vu que dans « Les combattants » de Thomas Cailley (2014) et dans « 120 battements par minute » (2017), mais elle est ici à l’identique, naturelle et brut de fonderie. Elle a une présence, mais c’est toujours la même. Et puis, sans vouloir jouer les Nadine De Rotschild dans les bonnes manières et la bienséance, si elle pouvait dire une phrase sans ajouter « Putain, fais chier », cela pourrait élever un peu le niveau de son personnage…
Bref, un film que je n’ai pas aimé.
FB
I like the valuable info you supply in your articles.
I’ll bookmark your blog and check again right here regularly.
I am moderately certain I’ll be informed a lot of new stuff right here!
Good luck for the next!
Its such as you learn my mind! You appear to grasp so
much approximately this, such as you wrote the book in it or something.
I believe that you simply could do with some percent to force the message
house a little bit, but instead of that, this is excellent blog.
A fantastic read. I’ll certainly be back.