Promenade – Le Transsibérien (2018)

Quel merveilleux voyage que celui-là ! De Vladivostock à Moscou, sept jours de train, ponctués par des escales dans des villes dont les noms seuls font rêver : Irkoutsk, Novossibirsk, Tobolsk, Ekaterinburg, Kazan et Nijni-Novgorod, tout un immense pays qui déroule ses beautés d’est en ouest sur près de 10 000 kilomètres.

C’est une incursion en profondeur dans la Russie, grand pays contrasté, voyage contemplatif pendant les longues et reposantes journées à bord du Transsibérien (sans réseau !) et très actif pour découvrir toutes ces villes et leurs merveilles qui vous tendent les bras. Itinérance, voyage avec sa maison sur le dos, comme un escargot 🙂 ; le temps qui passe se fait lent et paisible dans l’espace privé que l’on arrive à se créer autour de sa couchette et redevient rythme quand les visites reprennent. D’ailleurs, le temps, parlons-en ! Il faut accepter d’être déphasé, avec sept fuseaux horaires (à Vladivostock il est heure de Paris + 8, à Moscou + 1), traversés à bord du train, là où les horaires n’existent plus beaucoup, et des trains à l’heure de Moscou tout au long du trajet. Perte de repères (temps, absence de réseau) bénéfique à la découverte et à l’ouverture ; nous retrouvons un rythme ontologique qui nous va bien.

Les Russes sont un peuple hospitalier, il ne faut pas se fier à leur air austère et fermé au premier abord. Ils sont prêts à vous aider, bien plus que dans notre pays (nous n’avons jamais descendu des escaliers avec des valises sans avoir quelqu’un qui nous proposait son aide, par exemple). Les Français sont appréciés, encore plus en cette année de Coupe du Monde, nimbés de leur prestige de gagnant, un peu comme s’il s’agissait d’une coopération, la Russie organisatrice et la France candidate, qui avait remporté la victoire.

C’est également un pays très sûr ; à condition de traverser les rues dans les passages souterrains ou cloutés et d’abandonner la grand voie aux bolides rugissant, de plus en plus dernier cri au fur et à mesure que nous nous rapprochons de l’Ouest. La voiture est ici reine et le piéton un obstacle à sa souveraineté.

Traversée initiatique, sur les pas de Michel Strogoff (plus exactement à rebours de son périple, ici), avec comme fils directeurs la conquête de ce grand espace sibérien par les Russes et son urbanisation, le périple des Décembristes (1), les multiples facettes architecturales de la religion orthodoxe et l’immensité des fleuves et des horizons.

Je vous livre ici quelques notations sur chacune des villes traversées, ainsi que (en fille pragmatique !) quelques conseils pratiques de voyage.

(1) Auteurs d’un coup d’état contre le Tsar en 1825, mouvement mené notamment par les Princes Troubestkoy et Volkonski, exilés en Sibérie. Rejoints par leurs épouses et leur famille, ils seront à l’origine de l’essaimage de la culture occidentale dans la région.

VLADIVOSTOK ♥♥♥

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La gare

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Et sa salle d’attente

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Vue sur la baie

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Stalovaya – dans le fond l’espace self pour choisir ce que l’on veut manger

 

Première escale, donc effet de zoom où toute nouveauté prend un relief insoupçonné. Explorer un magasin de l’Armée Rouge où les aspirants peuvent tout acquérir, du jogging customisé en mode guerrier à la brosse à dents et au savon réglementaires ; visiter un sous-marin d’avant-le-nucléaire, arrimé face au Monument aux morts de la dernière guerre ; admirer les bulbes dorés de la cathédrale, déposés pour travaux, qui la laissent comme déplumée ; dîner dans une cantine russe, une « stalovaya » (сталовая), héritée de l’ère soviétique, avec ses plats roboratifs et locaux qui s’offrent à la vue pour un choix plus facile (surtout pour les non russophones).

C’est une ville d’Asie, très proche de la Corée du Nord, qui reste pourtant très russe. Quelques empreintes d’Union soviétique, cette statue de Lénine que nous retrouverons partout, par exemple. J’adore ces statues monumentales, péremptoires et définitives, qui cherchent à hausser l’Homme au niveau de la Nature (et de la Culture !), comme pour affirmer une domination dérisoire, qui laisse froids les mouettes et les pigeons. Tentatives un peu naïves quand nous voyons tout le surplomb de ces larges fleuves et immenses forêts ici.

De jolies rues bordées de maisons colorées qui vous font croire un instant que vous êtes en Allemagne ou en Europe de l’Est.

Le port s’ouvre vers des ailleurs magiques, s’embarquent ici nombre de passagers vers le Japon ou la Corée du Sud (la Corée du Nord n’est qu’à quelques trente kilomètres à vol d’oiseau). Ourlé de navires de guerre dans toutes leurs nuances de gris et de grues colorées qui hérissent l’estuaire.

Conseils et adresses

Prendre le funiculaire sur Svetlanskaya ulitsa pour avoir une vue incroyable sur le port
Visiter le sous-marin sur le port
Voir le mémorial juste à côté
Faire une croisière jusqu’à l’Ile Russe (une heure 800 roubles) – mostvl.ru
A éviter : Optimum hotel, auberge de jeunesse, odeur horrible
Pour dîner ou tout autre repas, deux « cantines » (сталовая) où vous pouvez choisir des portions de ce que vous voulez :
Versailles hotel, Svetlanskaya ulitsa 10, buffet de nourriture russe très bonne (5 à 10 €)
En face, au n°1, la même chose avec de la bière à la pression
Pour faire des achats :
Ulitsa Admirala Fokina, arborée et charmante (un peu bobo)
Les centres commerciaux sur Svetlanskaya ulitsa
Les passages souterrains dans la même rue (petites échoppes pleines de trésor et de gens gentils)

IRKOUTSK ♥♥♥♥

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La gare

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Un Musée des Décembristes

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L’Eglise Kazanski

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L’Angara

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Un stand du marché

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Three shades of sunrising

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La Cathédrale de l’Epiphanie

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Lac Baïkal dans la brume

 

La ville des Décembristes, où il faut voir les musées qui leur sont consacrés. Entre urbanité et campagne, voies inégalement pavées, maisons en bois de toute beauté parfois au bord de la décrépitude, Irkoutsk dégage un charme extraordinaire. Bordée par toute la largeur du fleuve Angara, immensité d’eau inédite pour un Européen, elle apparaît comme un mélange étonnant entre tradition (les maisons en bois, les rues incertaines, le marché regorgeant de victuailles inédites) et classicisme flambant neuf de certains édifices, ponctué des chaînes de restauration rapide que nous connaissons bien !

Le marché, véritable poumon de la ville, nous a attiré plus d’une fois dans ses rets. Avec ses poissons fumés et son caviar (délicieux avec de la crème aigre, la smetana et de la vodka, bien sûr !), ses pains bis et compacts, ses fruits de saison ; nous nous sommes gorgés de framboises, myrtilles, groseilles, vendues dans des verres en plastique (qui servent de mesure) par des paysannes usées et accortes.

Le lac Baïkal, tout proche (enfin selon l’aune russe), nous a tourné le dos, cette fois-ci, engoncé dans une brume infinie… Dommage.

Conseils et adresses

Les deux musées des Décembristes (Troubetzkoï et Volkonski), habités par les deux familles de nobles exilés en 1825 après une tentative de coup d’état échouée
Les nombreuses maisons de bois le long des rues, magnifiques
L’appétissant marché, au coeur de la ville
L’Eglise Kazanski
La Cathédrale de l’épiphanie
Eviter le musée des beaux-arts et le quartier 130 Kvartal (sorte de Disneyland des maisons de bois)
Le Lac Baïkal, s’il fait beau – à Litsvankia, déjeuner à Progoulk ro Baikalou (Rouslan) où une femme cuisine des choses simples et délicieuses (pirojkis au chou, à la pomme de terre, soupes : Bortsch, etc.). Vous pouvez rallier l’Ile d’Okhlon, qui semble devenue un repaire de « bo-bos » : le bio et la veine Nature l’ont rattrapée…
Les bords de l’Angara

Pour dîner, une stolovaïa, Pozna 38 (un pozna est comme un dim sum) au 7, ulitsa Sukhe-Batora

NOVOSSIBIRSK ♥♥

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La gare en harmonie de vert

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Ampleur des avenues

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Marché de sous-sol

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La Cathédrale

Grande ville moderne aux avenues immenses (troisième ville de Russie avec plus d’1,5 millions d’habitants, fondée en 1893), agréable et aérée, où j’ai surtout découvert le peintre Nicolas Roerich (voir article sur mon blog), avec un musée qui lui est dédié (beaucoup de reproductions, une gardienne nous a ouvert deux salles d’originaux, une avec ses peintures, l’autre avec celles de son fils). Il est aussi présent dans le Musée des beaux-arts, plus beau que celui d’Irkoutsk .

Nous sentons le retour à la civilisation, quelques cafés de type tout à fait occidental, avec terrasses. Bye bye la Sibérie ?

Conseils et adresses, à voir

La Cathédrale, toute petite
Eviter le Musée de l’URSS, pas très intéressant
Les larges avenues et l’immensité de la place Lénine
La petite Chapelle Saint-Nicolas, coincée au milieu d’une voie rapide
Les cafés (même si l’on peut regretter l’arrivée du bio et de l’organic café…)
Les petites échoppes en sous-sol, dans les passages qui permettent de traverser les rues (notamment une à côté de la place Lénine)

Nous avons également mangé dans deux stalovaïa valables (mais nous sentons qu’elles se font plus rares) :
Vilka-Lonjka, 2 Frunde ulitsa
Atol, 1 Krasny prospect (à côté de la cathédrale)

TOBOLSK ♥♥

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La ville où étaient détenus les Romanov

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Petite ville musée de 100 000 habitants en bordure du Transsibérien, ancienne capitale de la Sibérie, elle se divise en une partie basse le long du fleuve Irtych, qui abrite la maison du gouverneur général, où fut détenue la famille Romanov avant son transfert à Ekaterinburg et leur exécution et en une partie haute surplombée par un Kremlin (forteresse) blanc de toute beauté.

Depuis le Kremlin, la vue sur la ville qui s’étend dans la verdure est superbe.

Nous n’avons pas réussi à trouver la « vraie ville », enserrés dans des beautés architecturales vides et silencieuses ; mais magnifiques. Commerces et restaurants avaient déserté les rues que nous arpentions sous un soleil écrasant.

Conseils et adresses/A voir
Le Kremlin, magnifique, sans manquer le panorama depuis la ville haute
La villa où les Romanov ont été détenus, dans la ville basse

Une adresse agréable, une stalovaïa religieuse orthodoxe : Monastyrskiy Khleb (Ulitsa Semena Remezova, 1), ouverte jusqu’à 18 h.

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EKATERINBURG ♥

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L’arrivée

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Magnifiques oeuvres en métal forgé dans le Musée des Beaux-Arts, ici « La Russie »

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L’Eglise sur le sang versé, lieu de culte envers la famille Romanov

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Les quais (juste après l’averse)

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La maison du Gouverneur

Grande ville moderne, qui nous a paru sans attrait, sûrement parce que la journée que nous lui avons consacrée était pluvieuse et maussade.

Nous nous disions, désolés, que nous étions en train de passer à côté de cette aventure urbaine, quand nous sommes arrivés à l’Eglise sur le sang versé, construite sur la Maison Ipatiev, où les membres de la famille Romanov furent exécutés en juillet 1918. Véritable mausolée à la gloire de la famille, canonisée en 1981, représentée ici sous toutes les formes artistiques religieuses possibles, icônes, mosaïques, statues… C’est à la fois émouvant et disproportionné, mais cela suscite un culte des autochtones, avec force bougies et prières. Cette ferveur impose le respect.

Conseils et adresses, à voir
L’Eglise sur le sang versé, construite sous Eltsine sur le site de l’exécution des Romanov, qui ont été canonisés
Le Musée des beaux-arts, intéressant notamment pour les collections de métal forgé
Le quai de l’étang municipal

Le Green park hôtel est un bon hôtel, bien placé.
Un bar agréable : Tchaïkhona lounge, ulitsa Vainiera, 55 (restaurant Ouzbekh).


KAZAN ♥♥♥♥

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La stalovaya « Tchac tchac »

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Rue Bauman

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Le Kremlin

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Mosquée Qolsharif

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Les rives de la Volga

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Kremlin, soleil couchant

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Maisons tatares

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Le Kremlin depuis la rive opposée de la Volga

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Le marché central

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Festin dans le marché (les raviolis sont des Mantis, spécialité d’Asie centrale)

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Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul

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Cathédrale de l’Annonciation

 

Un vrai coup de coeur, pour toutes les traditions entremêlées que nous sentons ici, Asie, Europe, religions musulmane et orthodoxe, qui s’entrecroisent pour former cette ville de plus d’un million d’habitants, prospère et belle. Nous sommes dans la capitale du Tatarstan, qui affirme son identité particulière au sein de la Russie.

Nous avons vu du bleu, du bleu, du bleu. Celui du ciel, presque outremer, qui s’affrontait aux coupoles constellées d’or de la Cathédrale de l’Annonciation, celui de la Volga, teinté d’or vers le soir, surface miroitante et large, faisant comme un écrin de beauté aux immeubles modernes qui la borde. Et celui, plus délicat et pâle de la magnifique Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul. Mais aussi du vert, dans les mosquées croisées au gré des déambulations dans l’ancien quartier Tatare. Et une explosion de couleurs sur les façades des maisons de ce quartier.

Notre périple au sein du quartier nous a mené, de mosquée en mosquée, jusqu’au marché central, véritable creuset d’influences.

La promenade le long de la Volga, très aménagée (teck, boutiques…) est magnifique, nous restons bouche bée devant l’ampleur de ce fleuve.

C’est vraiment un endroit à voir.

Conseils et adresses, à voir

Le Kremlin (avec églises et mosquée)
La promenade sur les quais de la Volga
La rue Bauman
L’ancien quartier tatare et les mosquées (au-delà de la place Toukaya)
Le marché
Aller voir le Kremlin depuis l’autre côté de la Volga, près du Centre de la famille Kazan
La Cathédrale Saint-Pierre et Paul
L’icône Notre-Dame de Kazan à la Cathédrale de l’Annonciation (où l’on peut aussi goûter du pain fait maison dans une petite cafétéria à l’entrée)
Prendre le métro pour voir les stations

Un hôtel sympathique : Osobniak na Téatralvnoi.
Pour manger :
Tchac-tchac (nom de la spécialité sucrée, miel et pâte, de la ville), 7 rue Bauman, excellente stalovaïa
Dom Chaya, 64 rue Bauman, idem
Dans le marché de Kazan, cantine

NIJNI-NOVGOROD ♥♥♥

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La Volga, vue de l’hôtel

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Une église dans la lumière du matin

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Le Kremlin

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Vue sur la Volga depuis le Kremlin

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Eglise de la Nativité

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Idem

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Un quartier avec son échoppe « Prodoukti »

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Lénine désignant le Park Hotel

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La gare, départ

 

La dernière grande ville d’Asie sur le chemin d’Est en Ouest qui nous mène à Moscou. Elle compte plus d’1,2 millions d’habitants et garde pourtant le charme d’une ville qui paraîtrait plus proche de l’homme. Cela tient sans doute au superbe site naturel dans lequel elle s’inscrit, dominant le confluent de la Volga et de l’Oka du haut d’une falaise couronnée par un Kremlin en briques qui s’étage en épousant le relief. Le relief, parlons-en… C’est une ville sportive où l’on ne cesse de monter et descendre, par des escaliers, branlants ou majestueux, ou par des lacets de route, à demi asphyxiés par les voitures (il faisait très chaud ces jours-là). Il faut donc construire une stratégie de déplacement, pour éviter de passer sa journée à affronter des déclivités.

C’est une ville très ancienne, dont la fondation remonte au XIIIe siècle, connue pour ses foires (dont il ne reste pas grand chose), qui s’est embellie depuis de constructions plus récentes.

Le poumon de la cité est la très très longue rue Bolshaya Prokovskaya, bordée de cafés, restaurants et commerces en tout genre. Elle part du Kremlin et aboutit à l’immense Place Gorkovo.

Elle me laisse l’impression d’une ville bordée par ce confluent spectaculaire, avec des vues que l’on ne se lasse de photographier.

Conseils et adresses, à voir

L’Eglise de la Nativité de la Sainte-Vierge, des XVIIe/XVIIIe siècles
Le Kremlin, bien sûr
Le Musée national d’Art, de très bonne tenue
Le Monastère de l’Annonciation
La rue Bolshaya Prokovskaya (ne pas manquer le magasin au n°43, qui vend un magnifique artisanat russe)
L’hôtel Azimut est particulièrement bien placé, surplombant la boucle des deux fleuves (on peut prendre un verre en terrasse face au paysage – demander une chambre vue sur le fleuve)
Sur Rojdestvenskaya Ulitsa, vous trouverez des cafés et restaurants en terrasse, très agréables.

CONSEILS PRATIQUES

En plus des conseils que vous pourrez trouver sur les blogs, voici quelques idées de mon crû.

Avant de partir :
– Apprendre à lire le cyrillique
– Réserver son voyage directement sur le site des chemins de fer russes (https://pass.rzd.ru/main-pass/public/en), ce qui revient beaucoup moins cher qu’un voyage organisé. Dans certains trains (le Rossiya), il existe des wagons de 1ère avec deux lits, ailleurs des wagons de 2e avec quatre lits. Ne prendre la 3e classe (lits ouverts sur le couloir) que si vous pensez pouvoir communiquer avec les Russes. Attention, il existe des subtilités dans le choix des places (notamment pour l’air conditionné ; mon expérience : s’il fait chaud sans air conditionné, c’est un four, mais avec l’air conditionné, c’est un frigo ; à vous de voir 🙂 )
– Faire assez tôt la demande de visa, c’est long et compliqué
– Prendre des bagages en volume limité : sac à dos compact et petite valise ou grand sac à dos et sac à dos compact : la place pour ranger est contrainte à bord du train et vous devrez tout transporter à chaque escale
– Emporter :
Une liseuse (plutôt que des livres)
Une tablette ou un ordinateur pour passer des films (éventuellement)
Une tasse, du café, du thé et du sucre
Des couverts
Des lingettes désinfectantes et des lingettes pour le corps (il n’y a que des lavabos dans le train)
Des tongs ou des sandales
Une lampe frontale

A bord du train :

Un wagon comprend 9 voitures, donc 18 personnes en première, 36 en seconde
Chaque wagon est géré par une « provonitsa » (qui peut être un homme parfois), qui veille au confort des passagers (il/elle vient vous voir avant votre arrêt pour vous prévenir, par exemple, il/elle peut fermer votre wagon si vous descendez sur le quai)
Draps, couette et serviettes sont fournis
Pas de douche

Le train s’arrête plusieurs fois par jour et nuit, de 2 mns (on ne vous laissera pas descendre) jusqu’à 45 mns. La/le provonitsa peut vous donner les horaires des arrêts, qui sont parfois affichés dans les couloirs.

Une prise électrique dans les wagons de première, des prises dans les couloirs en seconde

Les toilettes sont propres ; lorsque elles ne sont pas chimiques, elles ferment 30 minutes avant chaque grand arrêt (le train s’arrête entre 2 et 45 minutes selon les gares, les grands arrêts sont ceux de 30 minutes au moins)
-Lorsque l’air conditionné fonctionne, il faut prendre un lainage, car il peut faire très froid
-Il n’y a pas de réseau internet (sauf si vous faites le nécessaire avec votre opérateur) et il n’est pas permis de fumer (sauf aux arrêts sur les quais, même si c’est interdit en théorie) : addicts, passez votre chemin !

Pour se nourrir :
– faire quelques emplettes avant de partir (dans un marché ou un supermarché), notamment de l’eau (et de la vodka ! Notez que si vous êtes dans un train nanti d’un wagon restaurant, ce dernier a le monopole de la vente de bière et de vodka, donc planquez-vous !)
– ne pas hésiter à acheter des denrées aux « mamies » qui vendent sur les quais, surtout entre Irkoutsk et Vladivostock : délicieux pirojkis (chaussons fourrés le plus souvent à la saucisse), pelmenis (raviolis, fourrés à la pomme de terre ou à la viande), concombre mariné, tomates, cacahouètes, beignets frits à la viande, au chou ou à la pomme de terre
– éviter le wagon restaurant, cher
– la provonitsa vend des denrées de première nécessité, au cas où
– un samovar vous permet de prendre de l’eau chaude n’importe quand ; il y en a un par wagon

Bon voyage !

FB