Encore un jeu vidéo de « point and click » qui fait mouche ! Produit par Daedalic Entertainment, une société allemande, il est rapidement arrivé au hit-parade du genre. C’est en fait une trilogie, « Deponia », « Chaos on Deponia » et « Deponia doomsday », tous épisodes aussi excellents les uns que les autres.
Plus que Guybrush Threepwood, que j’ai eu l’occasion de citer dans un article récent (« The secret of Monkey Island »), Rufus, le personnage titre, est un anti-héros ; veule, (presque) sans morale, (presque) méchant, très égoïste et résolument très maladroit.
Habitant de la planète Déponia, vaste décharge à ciel ouvert, il aspire à rejoindre la planète Elyseum où habite la classe supérieure de l’Humanité (1). Dans ses tentatives décalées et ratées, il va croiser le chemin de Goal, une lumineuse Elyséenne rousse, qu’il va embarquer dans ses aventures multiples. Avec notamment comme but final d’empêcher la destruction de Déponia par Elyseum.

Goal, la battante

Et notre héros
Très drôle et enlevé, le jeu nous promène dans des univers bien différents selon les épisodes, avec un ingénieux système de cartes intégrées dans les décors, qui nous permettent d’aller rapidement d’un lieu à un autre. L’inventaire, accessible par la molette de la souris est très facile à utiliser. Ce qui rend le jeu d’autant plus agréable car les énigmes sont parfois vraiment complexes (pour l’une d’entre elles, il faut aller dans les réglages – les « settings »- pour les modifier afin de s’en sortir, machiavélique, non ?). Toute une cohorte de personnages secondaires haut en couleur escortent Rufus au gré de ses aventures, rebelles à la limite de la bêtise, psychiatre débordé, vendeur de cordes pour suicide, scientifique halluciné, ex-petite amie belliqueuse et revêche, voyant asiatique adepte de postures yoga acrobatiques… C’est loufoque à souhait ! J’aime d’ailleurs énormément cette liberté des jeux vidéo, que je n’ai retrouvé nulle part ailleurs, cette insolence qu’on ne verrait pas dans un film par exemple. Notamment pour citer un exemple, les répliques des personnages dans les dialogues, qui peuvent être complètement à côté de la plaque ; ou quand vous cherchez à associer deux objets entre eux, la réplique du personnage qui vous indique que vous êtes en train de faire n’importe quoi… Il m’est arrivé de rire toute seule !
Je me suis vraiment amusée, pendant beaucoup, beaucoup, beaucoup d’heures !
FB
(1) Vous trouverez ici je pense la source d’inspiration de Neill Blomkamp pour son film « Elysium » sorti en 2013, avec Matt Damon et Jodie Foster ; ou alors coïncidence ? Je ne crois pas… Médiocre film au demeurant.