Voilà encore une affiche très révélatrice sur le film qui va faire l’objet de cette chronique. Du rose, pour faire « girly », du blanc pour évoquer le mariage (au cas où certains ne comprendraient pas le titre anglais 😉 ) et le joli visage de l’actrice principale, Noa Koler. Oui, définitivement, nous sommes dans une comédie romantique, dont l’affiche a repris tous les codes du genre américain.
Michal, l’héroïne, a enfin trouvé le fiancé idéal à 32 ans, après avoir passé « 490 heures à rencontrer 123 hommes » (sic), avoir consulté des voyantes etc. etc. Mais lors de la préparation du mariage, fiancé et fiancée se rendent compte qu’ils ne s’aiment pas… Elle ne va pas renoncer pour autant et fixer une date de cérémonie, un mois après, réserver la salle, écrire les invitations (avec un blanc à la place du nom du futur marié), sûre que Dieu va lui envoyer l’homme idéal pour elle dans ce laps de temps…
Car voilà le point exotique ici pour nous, au travers de cette comédie romantique au sujet somme toute classique. Michal est Juive croyante, tendance Hassidim (mais attention, les modérés) et elle veut trouver un homme de cette obédience religieuse, persuadée que Dieu va l’aider dans ce projet. Elle a donc recours à une marieuse, qui lui présente un certain nombre de prétendants, dans des rendez-vous dont nous suivrons les péripéties. Car c’est pour elle un impératif, les femmes seules étant un peu marginalisées (elles ne peuvent inviter pour les fêtes juives par exemple et sont invitées). Sans aller jusqu’à comparer leur statut à celui décrit par Jane Austen (voir ce blog), nous sentons chez cette jeune femme que son accomplissement social, au-delà de l’accomplissement amoureux, ne peut passer que par un mariage, qu’elle cherche à réaliser depuis dix ans.
Au-delà de ces indications sociologiques, qui me passionnent toujours, il faut saluer cette comédie réussie et pimpante, pleine d’humour et de sentiments. L’actrice principale est formidable, en jeune femme un peu décalée aux tenues et au projet professionnel extravagants (elle gère une « ferme mobile » avec oiseaux, serpent et autres qu’elle balade d’anniversaire d’enfant en manifestation autre). Et les premiers rôles masculins ne sont pas mal non plus !
Bref, un film absolument charmant.
FB