Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire sur ce blog (voir critique de « Rogue one »), je suis une fan absolue de la trilogie initiale, celle des années 80 avec Mark Hamill, Carrie Fisher et Harrisson Ford. J’avais beaucoup moins apprécié la suivante, alourdie et ralentie par des tonnes d’effets spéciaux et une criante absence d’humour. Et puis vint le premier volet de la dernière trilogie, le numéro 7 « Le réveil de la force » qui finit par me détourner, définitivement pensai-je, de la série.
« Rogue one », épisode en marge de l’histoire principale sorti en 2016, fut une bonne surprise. Hébergeant un ami écossais pour la semaine, je me suis donc laissée convaincre d’aller voir le dernier opus (en V.O., bien sûr 😉 ).
Je dois dire que le revirement entre ce film et le précédent (n°7) est spectaculaire. Nerveux et dynamique, il vous capte dès la première scène et ne vous lâche plus pendant presque deux heures trente. Construit sur un schéma assez classique des épisodes précédents, il alterne des histoires qui se déroulent en parallèle (Rey dans sa tentative de convaincre Luke Skywalker de rejoindre les Rebelles / La fuite des Rebelles devant les Forces de l’Ordre / La tentative de Finn pour désamorcer un traceur sur le navire amiral).
Il cherche à sortir de la linéarité du récit, modifiant les histoires sentimentales prévisibles dans l’opus précédent et n’hésitant pas à mettre en scène des épisodes de bravoure qui ne débouchent sur rien (le fameux traceur), pour brouiller les pistes.
Les personnages semblent avoir pris de l’épaisseur depuis l’épisode précédent. Leia et Luke ne semblent plus faire de la figuration, comme importés en forme d’hommage à la trilogie d’origine, mais jouent de vrais rôles ; et Adam Driver, qui semblait porter à lui seul la complexité du volet n°7, se trouve entouré ici de personnages plus ambigus (et interprétés de manière excellente par des acteurs comme Laura Dern ou Benicio Del Toro), ce qui vient faire contrepoint (et tant mieux) aux archétypes un peu simplistes comme les personnages de Finn (caractère gentil tirant vers la naïveté, joué par John Boyega) ou encore de Poe (la tête brûlée dans toute sa splendeur, joué par Oscar Isaac). C’est d’ailleurs sur le plan de l’interprétation que se trouve d’après moi la faille de la trilogie, dans le choix de l’actrice principale, Daisy Ridley, qui ne parvient pas à incarner l’héroïne qu’elle est censée être. Cela peut même conduire à des contresens par rapport au récit : par exemple, lorsqu’elle affronte Adam Driver, excellent (également remarquable dans « Paterson » de Jim Jarmusch en 2016), nous doutons à certains moments qu’elle puisse prendre le dessus…

Adam Driver, fantastique Kylo Ren
Enfin, nous retrouvons dans ce film l’humour et la légèreté des premiers épisodes, qui nous manquait tant…
Les images sont remarquables et souvent inventives (nous sentons là aussi un effort pour rester dans le droit fil des récits précédents tout en renouvelant le genre) ; je citerai la magnifique scène d’explosion d’un cargo ou encore ce combat sur une planète ou le sol est fait de sel rouge.
J’irai voir le dernier volet, c’est sûr !
FB
Pas du tout aimé. Je ne vois aucune épaisseur aux personnages, pour ma part. Un véritable ratage.
Merci de nous faire partager ton enthousiasme , nous en avons bien besoin si nous devons aller voir cet épisode au cinéma . Personnellement je suis perdu depuis le 1er episode de la 1 ère trilogie ( celle de nos 20 ans)