Cinémas – James Gun II : Les gardiens de la galaxie, vol. 2 (2017)

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En 2014, alors que nous pensions aller voir un énième opus Marvel, lourdingue et sans saveur, nous étions tombés sur un opus plein de fraîcheur, drôle et enlevé, à la limite de l’absurde, avec ses héros improbables, servi par une photographie magnifique.

J’étais, je dois dire, un peu réticente à aller voir le deuxième volet, car je me méfie des suites. Guidée par les conseils élogieux de proches, je me suis résolue à tenter l’aventure. Et bien, si j’aurais su, j’aurais pas venu !

Mis à part quelques moments qui retrouvent la veine si particulière du film précédent, légèreté et impertinence, tout est lourd, lourd, lourd…

Première cause, la surmultiplication des effets spéciaux. Bien sûr, nous sommes dans une oeuvre qui appelle le genre et il y en avait déjà un nombre important dans le premier volet. Mais ici, c’est une vraie débauche… Et qui tombe à plat, comme par exemple dans la première scène avec Bébé Groot (trop mignon !) qui danse pendant un combat homérique. Nous savons tout de suite où nous sommes, dans quelque chose de factice et de surjoué (même par les personnages non humains, c’est dire !). Ces explosions, rayons laser, combats en tout genre remplissent un vide laissé par le scénario.

Car, deuxième cause de cette atmosphère plombée, la réédition. Le film excelle à recopier des scènes du  volet un en ajoutant peu de nouveau. L’histoire d’amour entre Gamora et Peter (même danse sur une terrasse), les combats entre Gamora et sa soeur Nebula, la musique de Peter, tout cela a un air de déjà-vu sans surprise.

Ajoutons à cela des dialogues qui tombent à plat, en arrivant rarement à dépasser le niveau du potache pas drôle (quelques « traits d’esprit » autour du caca et du pipi, quand même ! Des notations relativement macho sur la beauté de la femme, que ne renierait pas un adolescent mal dans sa peau). Des traits d’humour forcés qui ne font donc pas mouche. La grâce s’est envolée, nous laissant face à un objet parfois bête et souvent insignifiant.

Sauvons quand même quelques éléments dans ce naufrage global : nous sommes ravis de revoir Kurt Russell, figure du cinéma d’action des années 90 ; certaines scènes sont vraiment bien menées (celle de la fin et surtout celle où Rocket et Yondu trucident l’intégralité de l’équipage d’un vaisseau).

Mais globalement, grosse déception, même si cela m’a permis de retrouver une chanson de Fleetwood Mac que j’adore (voir ci-dessous).

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