Cinémas : Garth JENNINGS :Tous en scène (2016)

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Je vous ai déjà dit ici mon affection pour les dessins animés qui sont produits depuis une dizaine d’années et qui rénovent le genre. Dans mon palmarès intime, je mettrai en premier « Dragons » (2010), talonné par « Moi moche et méchant » (2010), même si je dois faire la part belle à « Shrek » (2001) qui doit être un des premiers opus du genre. Ce type de film animé,  plutôt irrévérencieux par rapport à ses aînés et surtout ancré dans notre réalité, dont il détourne légèrement les schémas, a apporté une bouffée d’air frais dans notre paysage. Même les studios traditionnels (Disney en tête) se sont mis à rajeunir leurs héros et héroïnes (qui en avaient bien besoin, englués qu’ils étaient dans une représentation complètement figée du rapport homme/femme digne des romans « Harlequin ») ; ainsi avons-nous vu fleurir des princesses et princes qui regagnaient enfin leur libre arbitre et dont l’opus le plus achevé est d’après moi « Raiponce » (2010), où la protagoniste, adorable et gaffeuse, décide de vivre sa vraie vie (j’adore ! En grande fleur bleue que je suis).

Bien sûr, tout n’est pas réussi dans cette nouvelle veine. Chacun a en tête des films qu’il a jugé pas si intéressants que cela (je n’en ai pas qui me viennent en tête mais peut-être ai-je fait les bons choix !). Ils apportent quand même de l’énergie, de la « positivité » et du punch qui font du bien.

Pour en revenir à celui qui nous occupe, il s’agit d’un film où les humains sont représentés par des animaux (comme dans « Zootopie » ou dans « Comme des bêtes » par exemple), qui vont reprendre leurs traits.

Buster Moon, un koala, est à la tête d’un théâtre autrefois célèbre et qui périclite. Presque ruiné et pour essayer d’enrayer cette chute annoncée, il lance un grand concours de chant. Un quiproquo va ajouter du sel au film : pensant proposer 1000 dollars, il se trouve que les flyers distribués font mention de 100 000 dollars… Comment arrivera t-il à se sortir de cette situation ? Nous le verrons…

Première invention de ce film, une bande son vraiment superbe, dont certains morceaux sont repris par Reethe Witherspoon et Scarlet Johannson entre autres (très belles voix, sûrement arrangées, me direz-vous, mais n’empêche, pour être « arrangé » il faut déjà avoir de la voix). Musique qui mélange Franck Sinatra, Beyoncé, Bananarama, les Gipsy Kings, Seal, Christopher Cross et d’autres que vous reconnaîtrez. Cela donne au film un punch incroyable.

Autre intérêt du film, son humour qui s’immisce dans toutes les scènes, comme un fil directeur qui ne dirait pas son nom. Des inventions comme s’il en pleuvait, en forme de petites notations irrésistibles. Comment rester de marbre par exemple devant Nana, lézard féminin à oeil de verre, plus dans sa première jeunesse et qui sert de secrétaire et de femme à tout faire à Buster ? Tout ici est fait pour rire et je dois dire que je n’étais pas la dernière.

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Et enfin, en trame de fond, cette célébration de la réussite propre aux Etats-Unis, du « Si-on-veut-on-peut », qui va amener Rosie, mère de vingt-cinq enfants,  ou Johnny, fils d’un malfrat, ou encore Mike, souris flambeuse à tenter leur chance.

Ci-dessous, quelques-uns de ces « héros ».

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Johnny

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Gunther

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Meena

C’est un très joli film, plein d’humour, qui donne la pêche, et je ne peux que le recommander.

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