Entre la confection d’une bûche et la cuisson de la dinde (Période de Noël oblige…), j’ai trouvé le temps d’aller au cinéma voir le dernier opus adapté de l’oeuvre de J.K. Rowling, « Les animaux fantastiques ». Film de saison, avec sa magie, ses personnages mystérieux et sa forme de conte, faisant écho au merveilleux de la période.
Cela a été une jolie surprise !
Je dois dire que j’ai beaucoup aimé les livres de la série Harry Potter, qui s’apparentent pour moi à la saga du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien sur deux points principaux. Tout d’abord pour la capacité similaire des deux écrivains à créer (presque) de toutes pièces un univers entier, qui reste cohérent sur la longueur de l’oeuvre. S’appuyant sur diverses légendes européennes (gobelins, trolls, nains et elfes sont issus des folklores celte et d’Europe centrale), J.R.R. Tolkien construit un monde fouillé, allant même jusqu’à inventer langage, grammaire, coutumes et légendes aux races qu’il met en scène. J.R. Rowling, plus modestement en apparence, s’empare de l’imaginaire qui entoure les sorciers pour en faire autant de caractéristiques qui les opposent aux humains (les « moldus ») et faire naître de toutes pièces un univers fantaisistes avec ses règles et ses us. Et ensuite pour leur habileté à conduire un récit initiatique de longue haleine qui devient de plus en plus noir au fil des pages, menant selon une savante montée en gammes un héros pur jusqu’au coeur des ténèbres
J’avais moins aimé les films issus de la série des « Harry Potter », d’abord parce que très littéraux, ils apportaient peu aux livres, se limitant à une simple mise en images du merveilleux que contiennent ces derniers, et, ensuite et surtout, en raison de l’acteur principal, Daniel Radcliffe, au jeu et à la présence limités.
L’histoire, ici, se situe en marge de celle d’Harry Potter (1), et y seront mentionnés d’ailleurs la fameuse école de sorciers Poudlard ainsi que son non moins célèbre directeur Albus Dumbledore. A part cela, c’est un récit indépendant auquel nous sommes conviés.
A New-York, des forces du mal menacent l’équilibre entre l’univers des sorciers et celui des humains. Un jeune sorcier, Norbert Dragonneau, qui débarque d’Angleterre, pour une quête que je vous laisse découvrir, va se retrouver pris au milieu de cette ténébreuse affaire et rechercher les causes de cette menace en compagnie de deux sorcières et d’un humain.
Norbert Dragonneau, c’est Eddie Redmayne, excellent jeune acteur anglais, déjà oscarisé en 2015 pour son interprétation de Stephen Hawkins dans « Une brève histoire du temps ». Il est ici l’inverse de Daniel Radcliffe, tout en finesse et émotion, et il emporte le film. Il est secondé par une très bonne distribution, même si nous devons avouer qu’il la domine.
Le récit fait renaître la magie du monde des sorciers que nous connaissions, tout en en renouvelant les figures. Et c’est en cela une heureuse découverte (du moins pour tous ceux qui regrettaient la fin de la saga des Harry Potter).
C’est donc un opus à conseiller aux petits et aux grands qui sont restés un peu « petits ».
FB
(1) Cela doit être une tendance actuelle des blockbusters, puisque c’est également le sujet de « Rogue one », dernier opus issu de la saga de Starwars.
Bien d’accord avec toi. Joyeuses fêtes ! 🙂