Alors voilà, je vous raconte pourquoi je suis allée voir ce film. Nous sommes au mois d’août, pas toujours un choix de folie pour le cinéma, et puis je vois (sans les lire, je conserve ma neutralité !) ces critiques dithyrambiques de la presse à l’unisson (là où « 20 minutes » rejoint « Télérama », c’est pour dire ! 😉 ). Et donc me voilà, en loucedé par rapport à mon chef, à me pointer à la séance de 16 h 30 pour aller voir cette merveille cinématographique.
Pratiquant depuis des années « Télérama », je comprend assez vite ce qui leur plait. La critique sociale, voilà ce qui les fait vibrer. Et effectivement, nous avons comme héros un trader coréen qui va réaliser qu’il a promu l’entreprise responsable de la tragédie à laquelle nous allons assister (ne soyez pas impatients, je vais vous en dire plus !). Il y a également toutes ces notations sur la nécessité de réussir, sous forme de petites phrases assénes par des inconnus à une petite fille (j’ai lu, me semble t-il un article sur l’implacable nécessité de réussir socialement en Corée, et le film fait ici écho). Rajoutons un côté sentimental, qui voit un père – sur-occupé dans la vraie vie – et sa fille se réconcilier et deux couples aller jusqu’au bout de leur relation amoureuse, et nous aurons tout dit.
Venons en au synopsis (oui, oui je sais, vous n’attendez que ça !). Un trader séparé de sa femme décide (sous contrainte) d’emmener sa petite fille de ce que nous supposons être la capitale, jusqu’à Busan, ville où réside sa mère/ex-conjointe. En arrière-plan, nous voyons (dans ce monde high-tech qui a équipé les wagons de train de TV en direct) des émeutes se dérouler dans la ville qu’il quitte. Et puis, rapidement, tout sombre dans le chaos, car s’est embarquée dans le train une femme contaminée par un virus, de type « vampire », qui le propage à la vitesse grand V. Furieuse réminiscence à ce stade, de la part de votre critique préférée 😉 , de « World war Z » (1). Car les zombies coréens 2016 se comportent exactement comme les zombies 2013 du film cité en référence, même timing de propagation, (presque) même comportement.
Et donc nous allons assister, dans la plus pure veine académique des films catastrophe, initiée pour moi par « La tour infernale » (2) aux péripéties de ces voyageurs, dont les chances de survie se réduisent proportionnellement à la contamination galopante. Avec bien sûr, de-ci, de-là, des morceaux de bravoure individuels dans cette lutte contre une humanité déshumanisée.
C’est un opus somme toute classique auquel nous sommes conviés. Très bien fait, intégrant des particularités locales que nous ne connaissons pas (sauf ceux, les veinards ! qui sont allés dans ce pays lointain), il se laisse suivre avec plaisir jusqu’au bout. Notons au passage que les Coréens n’ont pas la même vision du « Happy end » que nous autres Occidentaux.
J’ai quand même quelque interrogation sur le niveau d’enthousiasme des critiques (que je lirai, mais après avoir publié ce billet), même si j’ai passé un très bon moment.
FB
A voir
(1) Marc Forster, 2013, avec Brad Pitt. Excellent.
(2) 1974, John Guillermin, avec Steeve Mac Queen, Paul Newman, William Holden, Faye Dunaway et autres, excusez du peu !
J’ai aussi passé un bon moment. Après, l’enthousiasme général est effectivement un peu exagéré. 🙂