Un petit livre de quelques 120 pages, d’un nouveau venu, journaliste de son état, paru aux Editions de Minuit cette année. Petit opus « à la française », de ceux où il semble se passer peu de choses, mais qui en contiennent des milliers, imperceptibles et ténues comme toutes les petites tranches d’existence que nous vivons au quotidien.
Fabrizio Annunziato, traducteur de son état, va se retrouver par un jeu de coïncidences, enfermé dans une des cellules du couvent de Saint-Marc à Florence, connu pour avoir été décoré par Fra Angelico. Et c’est cette histoire d’enfermement que nous conte le livre. Clôture subie au début, qui va devenir une clôture choisie, comme nous le verrons au gré de la lecture.
Dans la veine de Jacques Roubaud (1), se dégage de cet opus une fantaisie particulière, portée par une écriture vive et précise. Je pourrai également citer Raymond Queneau pour essayer de vous faire saisir cette tendance spécifique à l’humour drôlatique appuyée sur des descriptions a priori très réalistes (grande propension de l’auteur à caractériser dates, heures et lieux, par exemple). Je me souviendrai longtemps de la figure de la serveuse qui pourvoit le reclus en denrées alimentaires…
Bref – et pour que ma chronique soit proportionnée, pour une fois, à l’épaisseur concrète de l’oeuvre 😉 – à lire pour passer un bon moment.
FB
(1) Je vous recommande la lecture de la trilogie de « La belle Hortense ».