Cinémas – Alice et Rose PHILIPPON : Les bêtises (2015)

les betises

Décidément, il FAUT aller au cinéma L’ETE ! Et pas uniquement pour voir des blockbusters qui envahissent les écrans dès les habitants partis (voir article spécial sur ce blog). Sinon vous risquez de passer à côté de beaux films tels que celui-ci, premier opus de deux soeurs (qui ont de très jolis noms, vous l’avouerez, bien que cela n’aie rien à voir avec le sujet…), objet sans prétention et bien charmant en cela.

Cette comédie met en scène François Louis, trente-cinq ans, enfant abandonné par sa mère à la naissance et qui tente de la retrouver. Il va ainsi s’introduire dans sa maison, au milieu de sa famille, qui célèbre une fête d’anniversaire, en se faisant passer pour un serveur en « extra ». Précisons que le jeune homme est gaffeur et maladroit, une espèce de Pierre Richard en brun, et je vous laisse imaginer ce qu’il va advenir de la fête…

Plusieurs influences se font jour d’après moi dans ce film. Tout d’abord une veine bien française de comédie pleine de bonté et d’indulgence pour les personnages, où rien n’est à charge (c’est une vraie différence avec certains films Anglo-Saxons, qui savent exploiter le côté grinçant des gaffes). Ensuite, nous ne pouvons pas ne pas évoquer « La party » de Blake Edwards (1968) où Peter Sellers semait la panique dans une réception mondaine. Le lunatique et rêveur François fait de chaque partie de son corps un danger loufoque qui menace tout ce qui bouge (ou ne bouge pas, d’ailleurs).

Avec quelques à peu-près et flottements cinématographiques – ce n’est pas un objet tiré au cordeau – qui ne font que rajouter le charme du « non millimétré » ou du « fait maison », à un film bien sympathique.

Les acteurs ne sont pas en reste et semblent former une vraie famille sous nos yeux, Anne Alvaro et Jacques Weber en tête, comme couple de parents, avec Jérémie Elkaïm et Sara Giraudeau (1) tenants de la génération suivante. Tous sont au diapason avec cette comédie pleine de fantaisie.

C’est un joli film à voir.

FB [en direct depuis Aberfeldy]

(1) Qui ressemble tellement à son père…