De Matteo Garrone, cinéaste italien prodige, je garde en tête l’excellent « Gomorra » (grand prix du Festival de Cannes en 2008, prix qu’il a également gagné en 2012 avec « Reality« , que je n’ai pas vu).
Alors quand ce metteur en scène se mêle d’adapter des contes issus d’un livre italien du XVIe siècle, moi qui adore les récits imaginaires, je ne peux faire autrement que me précipiter dans le premier cinéma venu, alléchée également par la splendide affiche, qui nous promet reines, guerriers et châteaux, toute en magnifiques costumes et décors somptueux.
Je dois dire que sur ce point le film ne déçoit pas. Sur fond de paysages d’Italie du Sud de toute beauté, il ajoute une esthétique hispanisante (impression renforcée par le personnage de Salma Hayek, dont la beauté brune mexicaine est encore rehaussée par le rouge et noir des robes qu’elle endosse) pour créer un mélange cohérent.
Dans les points positifs, citons également la distribution, impeccable, de Salma Hayek à Vincent Cassel, en passant par Toby Jones, mais dans des rôles dirigés, contraints dans un environnement qui les dépasse, car le propos du film n’est pas là.
Et justement, je pose ici la question : quel est le propos du film ? Quand Rupert Sanders, en 2012, réalise « Blanche Neige et le chasseur » en détournant le conte de fées bien connu vers autre chose (1), il nous donnait son interprétation de l’histoire, très personnelle. Dans le film qui nous occupe, nous restons perplexe ; car entre puce géante, ogre, princesse, jumeaux albinos, reine et rois, nous ne voyons pas vraiment ni lien, ni finalité. Trois récits sont censés s’entremêler sans que nous comprenions pourquoi (et d’ailleurs les protagonistes ne sont réunis qu’à la fin, dans un tableau artificiel, s’il en est). Et l’ennui s’installe assez vite, devant ce vide peuplé de belles images…
Dommage.
FB
(1) Voir critique sur ce blog.
Moi qui voulais le voir… Je ne sais plus… 😉
Essaye et tu me diras (après tout on n’est pas toujours complètement d’accord!)
😉
Assez souvent quand même. Si je trouve un peu de temps pour y aller, je te dirai…