Cinéma – Albert DUPONTEL : 9 mois ferme (2013)

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Voilà un très joli film à côté duquel j’ai failli passer… J’avoue ne rien connaître à la filmographie d’Albert Dupontel comme réalisateur et j’y suis donc allée sans a priori.

Je ne vous raconterai sûrement pas l’histoire, je vous dirai juste que le personnage principal, Ariane Felder (Sandrine Kiberlain), est juge d’instruction à Paris, célibataire, légèrement psycho-rigide, entièrement absorbée dans son travail, et que sa route va croiser celle d’Albert Dupontel pour notre plus grand plaisir.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de voir un film français aussi drôle (depuis « Le nom des gens » de Michel Leclerq, en 2010, pour être exacte). Nous sommes dans ce comique fait de loufoquerie cousue main, très fantaisiste, où tout semble possible. Avec une légèreté mutine malgré des incursions vers un humour noir bien sanglant.

Pour soutenir le rythme, le duo de choc Sandrine Kiberlain et Albert Dupontel excelle dans leurs personnages de composition (quels acteurs comiques !). C’est un régal de les voir à l’écran et je pense que nombre de répliques pourraient bien devenir culte !

Grâce à eux, le film ne montre aucune faiblesse de rythme (Albert Dupontel a réussi l’exploit de faire tenir toute cette aventure en 1 h 20, ce qui contribue sans doute à resserrer le récit, et il a fort bien fait). Le cinéaste a également eu le génie de choisir quelques seconds rôles croustillants. Ah, Jean Dujardin en « doubleur » pour sourds et malentendants du journal télévisé ! Et Bouli Lanners en vigile qui montre et commente à Sandrine Kiberlain LA vidéo (pas un mot de plus, allez voir le film !). Mentionnons également Nicolas Marié en avocat bègue, fort savoureux. Albert Dupontel a même convoqué Terry Gilliam (citant ainsi, fort à propos, les Monty Pythons), en psychopathe anthropophage.

Vous l’aurez compris, à ne pas manquer !

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