Ah, les duels entre requins et humains, voilà un thème récurrent du cinéma. Depuis « Les dents de la mer » (Steven Spielberg, 1975), on compte plus d’une quarantaine de films sur le sujet. Le plus souvent spectaculaires, avec des scènes de panique générale et de débandade, ils empruntent les figures obligées du film catastrophe. Le thème a fini par se « ringardiser » sombrant dans une rhétorique outrancière, jusqu’à devenir la caricature de lui-même (voir « L’attaque du requin à deux têtes », 2012, merveilleusement chroniqué sur nanarland.com).
Alors pourquoi un de plus en 2016, sur ce sujet ? Pour voir une belle jeune femme blonde se faire dévorer par un grand requin blanc, une de plus et un de plus ? Et bien non pas du tout…
Bien sûr si je vous livre le synopsis, vous allez être sceptiques (si, si je le sens !). Soit Nancy, une jeune Américaine venue surfer sur une plage mexicaine déserte de rêve, que sa mère, disparue, adorait. En compagnie de deux inconnus, elle se lance à l’assaut des vagues, sans se douter qu’elle va se retrouver la proie d’un grand requin blanc. Coincée à quelques centaines de mètres du rivage, elle va livrer un combat pour sa survie.
C’est un film resserré à tous les sens du terme, et c’est sûrement ce qui contribue à sa réussite. Très peu d’acteurs (à l’exception de Blake Lively, excellente, nous ne verrons que les figures fugitives de sa famille et des quelques personnes qui s’aventurent sur la plage), un format court, moins d’une heure trente, ce qui permet d’installer un vrai duel entre la jeune femme et le squale, plein de suspense et de rebondissements, comme un huis-clos angoissant et haletant.
C’est vraiment un très bon film, que je recommande.
FB