Pékin – Parc Rendinghu 人定湖 (2022)

Nous sommes encore, à Pékin, dans la belle période où la nature n’a pas encore rendu les armes, même si bien des fleurs ont commencé à décliner sous les coups de boutoir de la chaleur et de la sécheresse conjuguées (ce samedi, le jour de mon excursion, il faisait 34° C, les roses n’en pouvaient plus).

Il faisait très beau ce samedi, des ciels parcourus de nuages et du vent, bienvenu. J’ai choisi au hasard un parc que je ne connaissais pas. En sortant du métro, je croise cette bien belle rivière urbaine.

Bordée d’immeubles et de pylônes, elle n’en fait pas moins son effet. Les saules pleureurs y sont pour beaucoup.

Arrivée à l’entrée du jardin, je croise ce mélange de cultures, un peu incongru, car nous sommes dans un jardin de quartier, convoquer la Vénus de Milo comme annonce d’entrée me paraissait un peu curieux.

Orient et Occident

C’est parce que je n’avais pas compris le concept de ce parc, qui lorgne définitivement vers l’Europe du XVIIe/XVIIIe siècles. Difficile d’identifier davantage ces bâtiments néo-classiques en pierre, qui peuvent rappeler Versailles, improbables constructions dans un jardin chinois dans le nord de Pékin.

Avec une fontaine à l’avenant. Dans le fond, une belle en pleine séance photo.
Une rotonde parfaite, bien qu’un peu massive à mon goût !
Vénus escortée par les roses finissantes
Mars, avec un bizarre bras amputé, la reconstitution va jusque-là !
Des jardiniers, indifférents à tous ces dieux qui les entourent, s’activent pour garder les roses en vie
Les bâtiments alentour se font mimétiques
Le clou de cette première partie, une fontaine qui ne dépareillerait pas à Versailles

Les lieux étaient investis par bien des gens. Qui venaient profiter de la nature et du soleil.

La nature que j’ai vu ici était une magnifique déclinaison de verts. Tendres, parfois presque jaune ou violet, toute une palette superbe, magnifiée par le ciel bleu alentour. C’était très beau.

Arbres au garde à vous, en rangée parfaite

Même si les fleurs n’avaient pas dit leur dernier mot et ne voulaient pas laisser le podium aux arbres.

Petites pensées bicolores fragiles et belles
Orgueil des Trompettes de Jéricho

Et puis ce lac, juste parfait. Avec cet intrigant édifice (fermé au public), bordé de pots de fleurs et qui donnerait envie de venir dîner au bord de l’eau.

Les canards étaient là, bien sûr
Solaire offshore, une vraie invention

Après avoir arpenté ce jardin définitivement du sud, j’ai fait une promenade dans les alentours pour rejoindre le métro. Là encore, un quartier résidentiel chinois qui se donnait des airs du sud.

On se croirait presque en Europe, non ?

Mais des éléments très locaux venaient nous rappeler où nous étions.

Elevage de pigeons

Et puis tous ces gardiens de communautés, qui contrôlent les entrées et sorties dans cette période de pandémie (qui devrait s’achever dans les jours prochains) et gardent les livraisons hors du quartier, pour ne pas risquer une infection, on ne sait jamais…

Ennui du gardien
Pause repas ; impossible de déserter son poste !
Diversité des sièges des gardes

Une promenade dépaysante, dans une Chine d’été qui se serait faite un peu Italie, soleil, beauté des verts dans le parc, tout cela m’est allé droit au coeur.

FB