Pékin – Parc de Jinshang (景山公园) et Parc de Beihai (北海公园) (2021)

Ca y est, j’ai enfin repris ma vie d’avant. D’avant un décès familial, quand j’ai dû retourner en France cet été vivre un temps triste et suspendu, comme perdue entre deux mondes. Il m’a fallu du temps pour encaisser, digérer également la quarantaine rude que j’ai déjà contée sur ce site.

Et là, à l’entrée de l’hiver, quand le vent glacial n’a pas encore commencé à balayer les rues (même s’il a déjà fait quelques apparitions bien froides, comme pour nous mettre en garde), je reprends mes pérégrinations dans la capitale chinoise, toujours sur mes vélos jaunes partagés, qui m’ont aujourd’hui menée au Parc Jinshang (Jardin de la colline au paysage). C’est un jardin qui jouxte la Cité interdite sur sa face nord et offre de très beaux points de vue sur elle. Encore une fois, le parc originel date du XVIIIe siècle, mais tout a été refait en 1928 et encore modifié après ; à part certains arbres très anciens qui ont été préservés. J’ai déjà parlé de cette acception tellement différente du patrimoine, ici.

Les arbres tordus par l’hiver et les humains engoncés dans leurs doudounes

Dans cette belle journée, un peu polluée (:-) ), je n’étais pas seule à gravir la colline…

Le chemin qui serpente vers les hauteurs vous mène de pavillon en pavillon, cinq au total, d’où les vues sur l’alentour se font plus impressionnantes au fur et à mesure que vous montez. Dans la lumière du soleil qui commençait son déclin, tout était très beau.

La Cité interdite surgissait, dans un halo de pollution qui finalement lui donnait un air assez mystérieux.

De l’autre côté, en regardant vers l’Ouest, la pagode blanche du Parc Beihai se dressait dans la brume jaune des particules fines.

C’est l’hiver, le moment le plus ingrat pour la nature, et pourtant, et pourtant, cette vue sur ces arbres, les morts jouxtant dans leur blancheur les toujours vivants était spectaculaire.

Parmi les personnes qui fréquentent le parc, vous croisez des photographes amateurs, qui, comme moi, prennent des clichés avec leurs téléphones (et oui…), et d’autres, dont des séniors, qui ont investi dans de vrais bijoux.

Et de fil en aiguille, cheminant, me voici arrivée à la sortie sud, celle qui jouxte la Cité interdite.

Chemin faisant, j’ai croisé ces jeunes habillés comme en « revival » de la période impériale ; et j’ai adoré le détail Pikachu !

A mon arrivée au Parc de Beihai, à un quart d’heure à pied, le soleil se couchait dans les saule pleureurs qui encadrent le lac. C’est vraiment un endroit merveilleux que ces lacs qui traversent la ville… Le jardin couvre près de 40 hectares et date du Xe siècle dans sa conception (c’est une manière élégante de dire les choses, non ?).

Deux élégants au bord du lac

En haut de la colline (et oui, ici aussi un sentier à gravir) se dresse la pagode blanche, elle aussi refaite en 2005 et bien belle malgré tout.

Malgré la pollution, c’était une bien belle promenade, au diapason avec les populations locales.

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